« Depuis quatre jours, la place de Laure dans l’atelier était vide. Lorsqu’il ne l’avait pas vue arriver jeudi matin, il avait su que quelque chose n’allait pas. A onze heures, il avait laissé un message. A midi, un autre. A treize heures, il avait composé son numéro fixe. […] C’est encore William, j’ai quitté l’atelier, je passe chez moi prendre les clés de Belphégor et je viens chez toi, avait-il laissé comme ultime message sur le portable de Laure. C’est ainsi qu’ils nommaient entre eux le double des clés de son appartement – William ne l’utilisait que pour aller nourrir le chat lorsqu’elle était absente. »
Antoine Laurain, La femme au carnet rouge