Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le même été

josé carlos llop,solstice,roman,littérature espagnole,majorque,enfance,été,famille,écriture,culture« Tous les étés étaient le même été. Toutes les mers étaient la même mer. Notre vie était identique chaque mois d’août. Et c’était justement cela qu’on recherchait dans ma famille (et dans tant d’autres familles à l’époque). Ou du moins ce que recherchait mon père. Grâce à lui, j’ai découvert l’unité du temps, ou plutôt j’ai ébauché ma première conception de cette unité : en été il n’y avait pas de passé, ni de futur ; seulement le présent, et ce présent se projetait sur le reste de la vie comme un royaume ancien se projette sur les civilisations qui lui succèdent. Un présent solaire, méditerranéen, classique. »

José Carlos Llop, Solstice

Commentaires

  • Même si on voyageait, mes filles avaient toujours le même mois d'août quand elles étaient petites, pas à la mer mais à la montagne, en Lozère. Elles en ont un beau souvenir. C'est vrai que lorsqu'on est enfant, le côté répétitif, traditionnel, le rythme de l'habitude, les retrouvailles avec les copains, toujours les mêmes dans notre petit village, l'unité du temps donc, tout cela comptait beaucoup.

  • Je l'imagine bien ! Durant mon enfance, nous passions souvent une partie de l'été chez nos grands-parents, d'un côté ou de l'autre, ou chez une tante, et ces maisons retrouvées pendant des années sont aujourd'hui de petits royaumes dans nos souvenirs.

  • Je n'ai pas connu ce rituel des vacances, pas de rupture l'été et je dois dire que je m'ennuyais beaucoup. Ce passage me fait rêver.

  • As-tu pris alors le goût de la lecture ? Oui, ces étés radieux de José Carlos Llop font rêver.

  • J'avais déjà pris le goût de la lecture, mais pas de livres chez moi. Je me contentais des livres de prix reçus à la fin de l'année scolaire. Même en cumulant les miens, ceux de mon frère et de ma soeur, je n'allais pas loin. Pas de bibliothèque non plus dans mon village. Ceci explique peut-être ma fringale ultérieure où j'ai toujours peur de manquer !

  • Oh, je comprends. Une bibliothèque de quartier, c'est si précieux.

  • J'aime beaucoup la 2° partie de cette citation: c'et vrai que l'été, le soleil, le ciel bleu, le temps s'arrête; ce sont les vacances, un temps en suspens!

  • Bienfaisant temps suspendu des vacances, en effet.

  • Dans mon enfance et mon adolescence, j'ai connu chaque année les mêmes vacances d'été et en hiver aussi. C'était un enchantement de retrouver la même famille et leurs sept enfants à la montagne dans le même chalet. Nous étions toujours les trois mêmes filles à y aller. J'y pense encore souvent.
    Bisous Tania

  • Ces retrouvailles régulières dans un chalet sont un souvenir impérissable, je n'en doute pas. Bises, Denise.

  • C'est vrai qu'enfant, le temps présent occupe totalement notre univers. Peu de projections dans l'avenir, pas de nostalgie du passé. Ce texte nous l'explique parfaitement. Merci Tania !

  • Heureuse que ce texte te parle aussi.

Écrire un commentaire

Optionnel