Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Images anciennes

desarthe,l'éternel fiancé,roman,littérature française,famille,enfance,amour,musique,culture« Souvent, j’ai l’impression de n’avoir aucune mémoire, et cependant, la précision de certains souvenirs m’affole. Certaines images anciennes possèdent une consistance plus ferme, plus sûre que mes journées présentes. Durant mes moments de rêverie, alors que je parcours la ville, la rue disparaît, emportant le trottoir, les oiseaux se taisent, les arbres s’abattent, les voitures sont englouties par le caniveau. Ma mémoire n’établit pas les justes hiérarchies entre les choses, pas plus qu’entre les événements. Le passé m’apparaît comme un livre dont certaines pages demeurent collées entre elles, m’interdisant l’accès au texte, tandis que d’autres, détachées à la pliure du volume, se séparent d’elles-mêmes sans que je le veuille. »

Agnès Desarthe, L’éternel fiancé

© Jean-Michel Folon, La lecture

Commentaires

  • Avec plaisir, moi aussi ;-).

  • Folon, une époque un monde de paix...La précision des souvenirs m'a frappée dans le livre d'Applefel : Mon père, ma mère.
    Il est vrai qu'il n'y a pas de hiérarchie dans les souvenirs, mais des couches et des couches du passé enfui. On peut penser que la plupart des livres sont des souvenirs engrangés et remontés du fond de la mémoire..........?

  • Ah, ce récit d'Appelfeld que j'ai tant aimé !
    Oui, les souvenirs sont enfouis quelque part et un rien les réveille, parfois, quand d'autres résistent à l'effort de se souvenir.

  • Je partage sa vision des problèmes de mémoire, hélas ! Merci pour Folon, éternellement dans mon cœur. Bises. brigitte

  • Avec plaisir, Brigitte. La mémoire est capricieuse, nous en faisons tous l'expérience. Bises.

  • J'aime cette évocation de la présence soudaine et capricieuse des souvenirs. Ils s'approprient la pensée en ordre ou désordre, passent, s'enfuient. En quelques lignes, l'auteur a saisi l'essentiel.

  • Un rien peut les faire surgir, c'est vrai, Armelle.

Écrire un commentaire

Optionnel