« En faisant du nouveau-né l’emblème de la considération, en insistant sur le potentiel et l’imprévisibilité liés à la venue au monde de chaque personne, mais aussi sur son inscription dans un monde déjà-là, avec ses traditions et ses codes, nous mettons en évidence le fait que chaque naissance est nouveauté et continuité. Toute personne qui porte un nouveau-né dans ses bras devrait penser aussitôt à ce dont ce dernier a besoin pour s’épanouir. Cela signifie réfléchir au type d’organisation politique pouvant lui permettre de s’accomplir et comprendre que les nouveaux arrivants doivent être accueillis dans un monde stable qui les aide à se situer par rapport au passé et à créer quelque chose de neuf susceptible de faire évoluer ce monde. C’est en ce sens que le nouveau-né peut nous mettre sur le chemin de la considération. »
Corinne Pelluchon, Ethique de la considération
Commentaires
Ah mon Dieu, dans quel monde les accueille -t-on!! L'actualité est telle qu'on les regarde comme une belle énigme à qui laisser toute la place, mais ce n'est pas sans frisson ni inquiétude pour leur avenir.....
Cet extrait donne à réfléchir.
C'est une responsabilité et un (beau) fardeau que de donner la vie..............
Nous nous posons des questions sur l'avenir, oui. Préserver ou réparer le monde tel que nous le voudrions pour les enfants qui naissent est une bonne façon de déterminer quelles actions sont justes et souhaitables.
Quand je vois les petits autour de moi, je me pose souvent la question "qu'auront-ils à vivre ces enfants-là ?". Mais il ne faut pas désespérer non plus pour eux, ça dépend un peu de chacun de nous également et certains jeunes ont une belle énergie.
Les jeunes parents en ont une conscience plus aiguë que jamais, mais c'est à tous les âges que nous devons être attentifs aux comportements éthiques pour un monde durable et habitable. Il est plus que temps d'y réfléchir.
Que leur offrons-nous à ces bébés, à ces enfants ?
En ce moment, bien des sourires leur sont cachés, il me semble que c'est grave, la construction d'un individu ne commence-t-elle pas dès les premiers instants de sa vie ?
La considération se rapproche à mes yeux du respect de l'autre, nous n'avons pas tous les mêmes idées sur le sujet, c'est bien normal, mais ce qui est difficile en ce moment, c'est que nous ne puissions plus en débattre... Ce livre a l'air très intéressant, merci Tania de nous offrir ces sujets de réflexion. Bises et doux week end. brigitte
Je crains comme toi que les tout petits d'aujourd'hui manquent de ces contacts et de ces sourires si nécessaires dans les relations avec les autres. Tous ces visages masqués !
J'enregistre ce soir "Le pouvoir des caresses", un documentaire sur Arte - je vois qu'il est déjà disponible en ligne si cela t'intéresse : https://www.arte.tv/fr/videos/089055-000-A/le-pouvoir-des-caresses/
Il gèle à nouveau la nuit ici, mais cela nous vaut de belles journées ensoleillées. Bises, bon week-end, Brigitte.
Est-ce que le sort des enfants nés en 1900 était plus enviable ? Eux qui vivaient dans des conditions plus difficiles, qui n'avaient pas les moyens de faire des études, qui ont connu deux guerres mondiales, qui ont dû travailler en l'absence du père. Sans parler des filles dont les droits étaient alors quasi nuls.
Certes, nous ne l'oublions pas. Et en cette journée internationale des droits des femmes, nous mesurons qu'il reste beaucoup à faire.
Dans l'essai de Corinne Pelluchon, c'est une menace plus globale pour la vie sur notre planète qui oblige à modifier nos comportements et qui nous inquiète pour ceux qui nous suivent.
Hélas beaucoup d'enfants sont tellement bafoués de par le monde....
Merci Tania de parler de ce livre, Corrine Pelluchon semble donner des clefs, à nous de tout faire pour essayer de les appliquer. Belle journée et bises.
En effet, Claudie. La réflexion de cette philosophe est globalement encourageante, invitant chacun à prendre la mesure de l'impact de son mode de vie par rapport aux autres et au monde vivant.