« Il avait essuyé ses larmes et les yeux d’Ellie étaient restés secs. Puis un silence s’était installé entre eux, un silence dans lequel l’expression du visage d’Ellie avait semblé dire : Ne rends pas les choses difficiles, Jack. C’est une nouvelle pénible, ne la rends pas plus pénible. Et il pouvait même voir, alors, que cela aurait pu être plus pénible encore. Tom aurait pu revenir dans une chaise roulante. Il aurait pu revenir comme un gros bébé impotent.
Puis Ellie était partie remplir la bouilloire. Il y avait des moments dans la vie qui exigeaient, semblait-il, qu’on remplît une bouilloire. Des bouilloires étaient remplies quotidiennement, sans arrière-pensée, plusieurs fois de suite. Il y avait néanmoins des moments à part. »
Graham Swift, J’aimerais tellement que tu sois là
Commentaires
Oui, il y a des moments où l'on allume une bouilloire sans arrière pensée- surtout moi, le matin pour le sacro- saint thé. Ca me fait sourire, tes lignes!
Avec le temps qu'il fait, il n'y a plus qu'à allumer la bouilloire et lire près du feu!
Les gestes quotidiens sont parfois d'un bon secours, avec ou sans arrière-pensée. Bonne après-midi, Anne.
Relativiser en se disant que ce aurait pu être pire encore aide énormément, une bonne méthode pour se consoler.
Je t'envoie un temps très frais mais ensoleillé.
Merci, Colo. Les cosmos semblent apprécier le temps pluvieux, elles fleurissent mieux maintenant qu'en été.