« Leon reçut les nouvelles du jugement [Nuremberg] à Paris. Le lendemain, Lucette, la jeune voisine, vint chercher ma mère, la fille de Leon, âgée de huit ans, pour l’accompagner à l’école. Elle vit Leon prier, un rituel qu’il accomplissait tous les matins pour être avec les siens, « pour appartenir à un groupe qui a disparu », dira-t-il à ma mère.
Leon ne m’a jamais dit ce qu’il avait pensé du procès ou du jugement, s’il pouvait d’une quelconque manière compenser les actes commis. Il était ravi, en revanche, de mon choix de carrière. »
Philippe Sands, Retour à Lemberg
La famille Buchholz, Lemberg, vers 1913
(de gauche à droite : Pinkas, Gusta, Emil, Laura et Malke, Leon au premier plan) (source : Die Presse)
Commentaires
Merci Tania pour ces quatre articles qui m'ont passionnée. Je note "Retour à Lemberg" sur mon petit carnet déjà bien rempli.
En te lisant je réalisais que la reconnaissance juridique du génocide et du crime contre l'humanité était extrêmement récente. L'homme progresse doucement...mais il progresse. Bises.