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Résonance

Tenenbaum Boncompain.jpg« Pourquoi certains visages vous parlent-ils ? Pourquoi certaines voix rebondissent-elles jusqu’au tréfonds de votre âme ? Le timbre de la sienne était délicatement voilé, comme on dit que s’écoute la parole des Touaregs : l’écho du verbe et la résonance de la phrase tissent le sens au-delà des mots, on entend ce qui vibre et l’on vibre de ce que l’on n’entend pas. En ce printemps-là, en ce premier printemps d’elle, elle était devant lui, brune et pâle, sans fard, cheveux mi-longs ondulés attachés dans la nuque, simplement vêtue d’un pantalon de toile noire, d’un sweat-shirt sombre, peut-être gris argenté, et d’un ample blouson masculin qui ne devait pas véritablement protéger de la fraîcheur des soirs. »

Gérald Tenenbaum, Reflets des jours mauves

© Pierre Boncompain, Femme allongée, lithographie (Source)

Commentaires

  • La voix, sa tonalité, je suis extrêmement sensible au son des voix. À tel point que je préfère souvent ne jamais voir la tête des locuteurs de radio dont j'aime la voix.
    Un très bel extrait, merci beaucoup Tania, bon week-end.

  • On est parfois surprise en découvrant le physique d'une voix qu'on aime, c'est vrai, en particulier d'une voix radiophonique qu'on écoute régulièrement. Bonne soirée, Colo.

  • J'aime cette idée de l'écho du verbe et résonnance de la phrase... Vrai qu'il y a des voix tellement personnelles qu'on sait à qui elles appartiennent comme si on voyait la personne devant nous (Je dis ça en me souvenant d'un collègue de travail qui m'a un jour fait un coup de fil obscène, et j'en tremblais car je savais absolument que c'était lui, et n'ai jamais rien osé lui dire...)

  • Pas drôle, ce souvenir ! Oui, j'aime beaucoup cette idée aussi et comment Tenenbaum l'exprime : "on entend ce qui vibre et l’on vibre de ce que l’on n’entend pas".

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