« Lorsque les banques centrales allemande et belge, respectivement dans les années 1950 et 1970, ont pris la décision de commencer à collectionner des œuvres d’art contemporaines, elles n’avaient aucune intention d’entrer dans un débat esthétique et sociologique sur les rapports entre l’art et la vie. Mais on ne peut nier qu’une collection d’art dans un environnement de travail est bien éloignée de l’idée du white cube. Pour les deux institutions, comme à l’époque pour bien d’autres entreprises que l’on qualifiait de « mécènes », il s’agissait à la fois de démontrer leur engagement en faveur des artistes de leur pays et d’offrir à leurs collaborateurs l’opportunité de se frotter aux créations de leur temps. En retour, les artistes ont pu ainsi toucher un public nouveau et élargi, à l’écart des lieux classiquement dédiés à l’art. »
Catalogue Building a Dialogue, National Bank of Belgium, Deutsche Bundesbank, Bruxelles, 2019 > 15.9.2019
Commentaires
et une forme d'investissement aussi, sans doute ;-)
Pour des banquiers, cela va de soi ;-).
Je pense qu'aux USA, c'est ainsi que l'art Textile a pu se faire une place, ornant des bureaux, des hall d'entreprise; ma foi………...En France, la tapisserie est morte lorsque l'état, les banques ont cessé d'accrocher des œuvres aux murs………….ET pour moi, il vaut mieux un bureau coloré que des murs froids...........
Merci pour ce témoignage en faveur du mécénat, Anne. J'ignorais que cette pratique recule en France, un pays qu'on pense a priori si favorable aux arts.