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Au verger

woolf,virginia,rêves de femmes,nouvelles,littérature anglaise,femmes,féminisme,culture« Et puis, au-dessus du pommier et du poirier deux cents pieds au-dessus de Miranda endormie dans le verger le sinistre tintement de cloches à la voix sourde, entrecoupée, édifiante sonna les relevailles de six pauvresses de la paroisse ; et le pasteur rendit grâce au ciel.

Et puis plus haut encore avec un grincement perçant la penne d’or au sommet du clocher tourna du sud à l’est. Le vent avait changé. Il rugit très haut sur tout cela, au-dessus des bois, des prés, des monts, des miles au-dessus de Miranda endormie dans le verger. Il ratissa le ciel, sans voir, sans penser, sans rencontrer aucune résistance, puis faisant volte-face il souffla de nouveau en direction du sud. Des miles en dessous, dans un espace étroit comme le chas d’une aiguille, Miranda se redressa en s’écriant : « Oh, je vais être en retard pour le thé. »

Virginia Woolf, Au verger (Rêves de femmes)

Vanessa Bell, Virginia Woolf dans une chaise-longue, 1912

Commentaires

  • Je n'ai jamais lu cette auteure, mais ceci est touchant... simple et un peu paresseux (le moment décrit en tout cas...) et ça me plaît...

  • Je ne connaissais pas le portrait non plus ; qui fait penser à un automne flamboyant.

  • @ Bonheur du Jour : Il correspond si bien à cette belle nouvelle, "Au verger".

    @ Edmée De Xhavée : J'ai lu ses nouvelles avant la création de ce blog, j'y retournerai un de ces jours. Un recueil particulièrement apprécié : "La mort de la phalène".

    @ Cleanthe : Heureuse de te revoir ici, Cleanthe, au rendez-vous de Virginia Woolf.

    @ Aifelle : Seule sa sœur, peut-être, pouvait peindre ce portrait si serein dans la douceur et les couleurs de l'automne, oui.

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