« Non seulement marcher restitue ses limites naturelles au corps en le rendant en quelque sorte souple, sensible, vulnérable, mais la marche elle-même étend le corps au monde, à l’instar des outils qui le prolongent. Le chemin est un prolongement du marcheur, les endroits réservés aux balades sont les monuments dédiés à son avancée, et marcher est autant une manière de fabriquer le monde que de l’habiter.
On trouve donc trace du corps qui marche dans les lieux qu’il a créés ; chemins, jardins, trottoirs témoignent de la mise en œuvre de l’imagination et du désir ; cannes, chaussures, cartes, gourdes et sacs à dos sont d’autres concrétisations de ce désir. Comme agir et travailler, marcher exige un engagement, corps et âme dans le monde, c’est une façon de connaître le monde à partir du corps, et le corps à partir du monde. »
Rebecca Solnit, L’art de marcher
Commentaires
on ne sait jamais aussi bien ce qu'est marcher que lorsqu'on en est privé
Tu parles à une adepte... j'aime la marche en général mais particulièrement au sein de la nature, c'est ressourçant ! Bonnes balades Tania. brigitte
Merci Tania pour ton billet et vois-tu aujourd'hui, cela aurait vraiment dommage de rester à la maison... il a fait temps magnifique et je suis partie me promener à la campagne.
Bisous ♥
La marche fait surtout sentir les limites du corps ! Et parfois elles arrivent trop vite.