« Comment se fait-il que l’on ait plusieurs vies ? Peut-être ai-je tendance à généraliser. Peut-être suis-je la seule à éprouver ce sentiment. Je ne mourrai qu’une fois et pourtant, au cours du temps qui m’aura été imparti, j’aurai vécu une série d’existences contiguës et distinctes.
Je n’étais pas la même personne à trente ans. J’étais un être tout à fait particulier à huit ans. Je considère mon adolescence comme autonome en regard de la suite. La femme que je suis aujourd’hui est déracinée, détachée, incompréhensiblement solitaire. Je fus très entourée. Je fus très sociable. Je fus timide. Je fus réservée. Je fus raisonnable. Je fus folle. »
Agnès Desarthe, Mangez-moi
Commentaires
oui, je comprends ce sentiment ;-)
voilà des mots qui m'interpellent
Plus que jamais la table occupe le centre de nos préoccupations que ce soit chez soi ou au « Resto ». ---- Les grandes surfaces « regorgent » d’aliments délicieux et on rêve de couleurs et de senteurs qui mettent l’eau à la bouche. --- C’est convivial et ça distrait du « scotching » à la TV. --- Cependant n’oublions pas le « panem et circenses » des romains décadents !!!
@ Adrienne : Toi aussi ?
@ Niki : Celle(s) que nous fûmes et celle(s) que nous sommes - carpe diem.
@ Doulidelle : Dans le cas de Myriam, la passion de la cuisine est avant tout passion du partage. Il y a de quoi rendre gourmand, en effet !
Je comprends ce qu'elle veut dire, mais pour ma part je sens davantage la continuité entre toutes nos périodes de vie aussi différentes soient-elles.
Oui, Aifelle, cette continuité est la colonne vertébrale de notre vie, mais le contraste est si fort entre certaines périodes.
J'aime cette richesse de nous-mêmes, adaptables à l'âge, aux situations; multiplicité.
J'aime cette richesse de nous-mêmes, adaptables à l'âge, aux situations; multiplicité.
Soyons multiples, soyons nous-mêmes. C'est très juste, ce que tu écris de notre faculté d'adaptation. Bon dimanche, Colo.
D'avoir été tant de gens différents de celui que je suis, je me demande si finalement je ne serais pas monsieur tout le monde.
Mieux vaut tout le monde que personne - à chaque âge son "qui suis-je ?"