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Il éprouve l’impérieux besoin
de dresser sur la toile
des objets qui échappent
à l’emprise du temps
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Giorgio Morandi Natura morta 1956 Acquerello su carta 16 x 24 cm © Collection privée
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Il éprouve l’impérieux besoin
de dresser sur la toile
des objets qui échappent
à l’emprise du temps
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Giorgio Morandi Natura morta 1956 Acquerello su carta 16 x 24 cm © Collection privée
Commentaires
Impérieux besoin ou obsessionnelle nécessité?
L' objet quant à se fondre comme éternité du temps n'est plus objet,il est image vécue.
Bien à vous.
"Image vécue", exactement.
Pour vous, une autre strophe (le poème occupe plus de quatre pages) :
"Quand on ne peut endurer
la fuite du temps
force est de rechercher
la stabilité de l'intemporel
de l'immuable"
Je profite de votre passage pour signaler une rencontre autour de Morandi le 14 septembre, avec Charles Juliet et Nicole Malinconi :
http://www.bozar.be/activity.php?id=13713
J'ai assisté à des rencontres avec Charles Juliet plusieurs fois, et c'est toujours un moment d'émotion et d'authenticité.
Chut, ne le dites pas fort , mais je dois bien être le seul à ne pas trop aimer les natures "mortes". Elles me font presque peur! Oui je sais, ce n'est pas très rationnel mais je n'arrive pas à leur donner une âme, et pourtant je me donne beaucoup de mal :)
C'est peut-être beau ou bien peint, bien "brossé" , bien cadré ou extrêmement esthétique mais je n'y peux rien, je ne vois en elles que ce qui est "mort".
Je comprends très bien toutes les explications sur l'intemporel, la fuite du temps , mais les objets ils faut que je les "tripote", que je les palpe, les retourne dans tous les sens pour y trouver un éclat, un défaut, une fêlure, une marque de doigt qui me mettra en contact avec la ou les personnes qui les ont aimés.
Mais je serai moins bête , grâce à vous Tania je connaîtrai désormais Morandi.
@ Aifelle : Voilà qui m'encourage à m'inscrire à cette rencontre, merci.
@ Gérard : Le seul, certainement pas. Difficile, oui, de donner une âme à l'inanimé, mais c'est ce que tente le peintre de "cose naturali", "nature morte", "still life" comme l'explique Charles Sterling :
"Une authentique nature morte naît le jour où un peintre prend la décision fondamentale de choisir comme sujet et d'organiser en une entité plastique un groupe d'objets. Qu'en fonction du temps et du milieu où il travaille, il les charge de toutes sortes d'allusions spirituelles, ne change rien à son profond dessein d'artiste : celui de nous imposer son émotion poétique devant la beauté qu'il a entrevue dans ces objets et leur assemblage."
Ne pourrait-on pas dire que le peintre tripote et les objets et la lumière et l'espace autour d'eux, avec le pinceau ?
Bon, oubliez, mais si vous en avez l'occasion un jour, mettez-vous en face d'une oeuvre de Morandi, peut-être la magie agira-t-elle, sinon tant pis, la beauté a tellement d'endroits où se poser et de noms à murmurer...