Second dimanche d’avril, second dimanche printanier. Un peu d’indulgence, s’il vous plaît, pour cette obsession météorologique : le beau temps nous a tant manqué cette année que ces heures plus douces entre deux jours gris émerveillent davantage qu’à l’ordinaire.
Dans le Brabant flamand, nous avons salué des canards d’eau douce avant de pénétrer dans les bois inondés de lumière. Puis longé le beige tendre de sillons d’une régularité quasi géométrique : un champ d’asperges.
Le réveil des arbustes est à présent bien visible – on les voit verdir de jour en jour, nettement – et les premières floraisons blanches ou roses attirent l’œil. Le toit moussu d’une chapelle témoigne de l’humidité habituelle.
Jonquilles sauvages, cimes vaporeuses, vieux arbres pleins d’allure, les alentours d’un château et de ses annexes plus ou moins récentes ont beaucoup de charme. L’eau en fait le tour – les poules d’eau y couvent sur leurs nids – et les feuillages encore transparents permettent d’admirer le site en le contournant.
Depuis quelques années, on voit ici de plus en plus de chevaux dans les prairies, parfois un âne. Inattendues, un trio d’autruches derrière un grillage : curieuses des passants sur le sentier, mais méfiantes. A notre passage, un étrange grondement que j’entendais pour la première fois, et un drôle de regard.
S’il y a un signe qui fait le printemps dans cette région du plat pays où les terrains se gorgent d’eau régulièrement, où les fossés sont souvent bien remplis, c’est l’élan formidable des saules têtards alignés au bord des parcelles, leurs branches en bouquet vers le ciel, le plus souvent vertes, mais reconnaissez que ces saules à chevelure rousse animent aussi joliment le paysage !
Commentaires
La canopée dans cet entre-deux des saisons est extraordinaire.
Quel plaisir de contempler de si loin la terre, toujours aussi plate!, de mon enfance.
Les poteaux-saules têtards qui soutiennent les clôtures des prairies, magnifiques, par contre je suis certaine qu'il n'y avait pas d'autruches alors.
Merci Tania, que persistent le soleil, la douceur chez vous!
Mais faites seulement, faites, faites-nous profiter de vos images profitez des premiers vrais rayons de soleil ! C'était merveilleux dimanche et depuis, on retrouve des couleurs dans la tête...
J'adore ce moment où il n'y a presque rien mais tellement déjà ! Les minuscules bourgeons changent tout !
Merci pour cette balade. J'adore tes balades (les saules rouquins sont trop trognons !) :))
Je partage ton émerveillement devant ces signes de printemps, enfin ! de mon côté c'était balade sur les falaises au bord de la mer, c'était superbe.
oui, l'explosion a finalement eu lieu :-)
paf! d'un seul coup ;-)
et le changement est spectaculaire
@ La bacchante : De quoi lever les yeux au ciel.
@ Colo : Le soleil luit ce matin, la douceur s'est envolée, 5°. Sais-tu que des saules sauvages se sont invités sur ma terrasse ? Pour la première fois, cette année, le plus grand porte de beaux chatons. On l'appelle aussi "saule aux chèvres". Belle journée, Colo.
@ Christw : Ah, je vous sens à l'unisson, oui, que cela fait du bien !
@ Euterpe : Ravie de partager ces balades, bonne fin de semaine à toi.
@ Aifelle : Je suis sûre que tu en as ramené de belles photos, j'accours.
@ Adrienne : Et c'est si gai à observer, bon week-end.
Lorsque je regarde le spectacle magnifique de la nature qui s'éveille au petit matin du printemps je ne peux m'empêcher de penser à ceux et celles qui n'ont pas d'yeux pour voir tout cela. Mais je suis certain qu'ils le ressentent comme nous et peut-être mieux, la chaleur sur la peau, les senteurs, les chants même lointains des oiseaux,les humeurs plus joyeuses de leurs proches....
Finis les canards gris, les arbres noirs et dépouillés, les mines tristes, on ne rêvera plus en noir et blanc mais en couleur.
Merci beaucoup Tania pour cette re-découverte permanente. (J'aime beaucoup la chevelure des saules roux)
Cela m'importe beaucoup aussi, cher Gérard, ce regard du matin sur ce qui se passe dehors, sur la terrasse, dans les jardins, et en ce moment on a l'impression de voir les feuilles pousser à vue d’œil, c'est prodigieux. Comme vous l'écrivez, ceux qui ne peuvent admirer ce spectacle - quelle épreuve - ressentent sans doute le printemps à d'autres signes et d'abord le chant des oiseaux par une fenêtre ouverte.
Des arbres noirs, il y en a encore le long des routes, mais l'assaut du vert est lancé, et le réveil des couleurs, et cela nous aide à avancer malgré les soucis. Bonne journée, Gérard. Un voile de nuages annonciateur de pluie - ce sera bon pour les jardins et les cultures.
Comment ne pas prendre plaisir à évoquer cette arrivée ! Le printemps nous le souhaitons tous. Ici, loin du plat pays, tout a changé en quelques jours et c'est presque l'été que nous avons accueilli... même s'il est reparti bien loin aujourd'hui !
Un printemps fantasque pour ce qui est des températures, mais le renouveau est bien lancé, ça se voit et ça s'entend. Bonne fin de semaine, Annie (tu vis dans le Midi ?)
Oh, que c'est beau tout cela ! Comme cela me donne envie d'aller dans le Brabant ! La forêt, au printemps, c'est quand même quelque chose....
Oui, la forêt toute grande ouverte au jour ! Bon week-end.
merci beaucoup pour ces jolies images d'un printemps enfin arrivé :)
Bonsoir, Niki. Même s'il fait encore frais, ce troisième dimanche lumineux porte toutes les promesses de saison, impossible d'y résister.