« Quand j’eus compris quel angle doux
Faisait sa bouche avec sa joue,
Je savais quelle âme floue
J’aimerais un jour.
Mais quand sa voix aux longs échos
M’eut donné ses profondeurs mauves
Mieux qu’après l’ombre et l’alcôve
Je savais son corps. »
(Marcel Thiry, L’Enfant prodigue, 1927)
Commentaires
Est-ce elle qui a les mains savamment nues?
@ la bacchante : Qui sait ?
Ne serait-ce pas un beau pastel de Firmin Baes ..très bien choisi (comme d'habitude) pour accompagner ce poème ?
@ Gérard : Gagné ! Avec une dédicace. Bon dimanche, Gérard.
L'angle doux de la bouche avec la joue, c'est ce qui est le plus difficile à dessiner quand on aborde le visage !
Marcel Thiry l'a réussi et ton pastelliste aussi: à traver les mots et la couleur on perçoit l'âme et on devine la voix de ce beau portrait.
à traverS
@ MH : Dire les visages est sans doute aussi difficile que les dessiner. Merci pour ton passage, MH.
Cet angle doux raconte toute la personne.
Delphine : Il n'y a jamais trop de douceur. Bonne journée à toi.
poème magnifique.