« Heureux les morts qui oublient l’amertume de la vie
Quand le soleil se couche et que l’ombre envahit la terre,
Quelle que soit ta douleur, ne pleure pas les morts.
C’est l’heure où ils ont soif et vont boire
A la source cristalline de l’oubli.
Mais si une seule larme coule en leur mémoire
Des yeux de ceux qui sont vivants, l’eau se trouble ;
Et si les morts boivent de cette eau troublée,
Eux aussi, transitant par les champs d’asphodèles,
Se rappellent l’ancienne douleur.
Si tu ne peux t’empêcher de pleurer,
Que tes larmes ne coulent pas sur les morts, mais sur les vivants :
Ceux-ci voudraient oublier mais ne le peuvent. »