La collection Gillion Crowet du musée Fin de siècle comprend aussi de belles sculptures. La Grande autruche baissant la tête de Rembrandt Bugatti (1884-1916) ne me semble pas particulièrement liée à l’Art nouveau, sinon par l’époque, de même que les Figurines allégoriques de Philippe Wolfers (dont je vous ai montré récemment quelques bijoux fabuleux) présentées dans des vitrines.
Fernand Khnopff, Tête de Méduse, 1900, bronze patiné, socle en marbre de Sienne,
Collection Gillion Crowet, MRBAB, Bruxelles
L’œuvre la plus impressionnante ici est cette Tête de Méduse sculptée par Fernand Khnopff : yeux exorbités, bouche ouverte, serpents mêlés à ses cheveux. La représentation de la Gorgone, dont les yeux « ont le pouvoir de pétrifier tout mortel qui croise son regard », a été réinventée à la fin du XIXe siècle. « De monstre qu’elle était, Méduse deviendra l’archétype de la femme fatale. » (Wikipedia)
Alphonse Mucha & Adolphe Truffier, La Princesse lointaine (Masque aux scarabées), 1900,
applique en bronze doré et ciselé, cabochon, pierres semi-précieuses, pierre dure et plaque d'émail, MRBAB, Bruxelles
D’Alphonse Mucha, en plus de la belle Nature (au début du billet précédent), voici La Princesse lointaine. Sarah Bernhardt a joué le rôle-titre dans la pièce d’Edmond Rostand (1895). Une photo ancienne de l’actrice portant une coiffe fleurie et sertie de pierres peut être rapprochée de cette applique en bronze doré de Mucha et Adolphe Truffier. Son support en bois la dessert un peu, à mes yeux. Faut-il rappeler que Mucha avait aussi peint l’affiche de Sarah Bernhardt pour ce spectacle ?