Un disque en métal de soixante centimètres de diamètre est au cœur de l’autre intervention d’Ann Veronica Janssens pour « Couleur / Lumière » à la Maison des Arts de Schaerbeek. Il faut d’abord s’en approcher pour remarquer les cercles concentriques à sa surface.
Le dispositif que l’artiste a installé dans la dernière salle de l’exposition diffuse un halo lumineux sur le mur perpendiculaire à celui du disque, ce qui modifie l’apparence du disque selon l’angle du regard. En bougeant dans la pièce, on voit se croiser sur le métal des reflets qui prennent des couleurs différentes.
Comme beaucoup d’œuvres de la grande prêtresse belge des luminosités et des transparences, celle-ci réclame notre participation active, l’observation de l’infime, le mouvement du corps et du regard, l’attente patiente des métamorphoses.
© Ann Veronica Janssens, Sans titre, ca.1999, disque en métal, Ø 60 cm,
Collection d'art contemporain de la Banque nationale de Belgique
(Disque / halo / détail - photos T&P)
Couleur / Lumière, Maison des Arts de Schaerbeek > 6/11/2022
Commentaires
J'ai découvert cette artiste et son art de faire évoluer les reflets, de jouer avec la lumière, à la Fondation Lambert Avignon . Il y a une exposition d'elle en ce moment. J'ai beaucoup aimé.
Très heureuse que tu aies découvert et aimé cette artiste. J'avais mis un lien jeudi vers un article de La Libre à propos de son exposition d'Avignon, j'ajoute ici celui vers la collection Lambert même, "entre le crépuscule et le ciel" :
https://collectionlambert.com/exposition/ann-veronica-janssens/
Voilà, je viens de lire, admirer tous tes derniers articles, à partir de lundi j'espère pouvoir te laisser plus de mots.
J'ai été super heureuse du prix Nobel, tu penses ! Et ces lumières et couleurs, superbes.
Bon week-end Tania
Chère Colo, pas de souci avec les commentaires.
La Libre a repris en titre le commentaire de Geneviève Simon : "En attribuant le Nobel de littérature à la Française Annie Ernaux, l'Académie suédoise a posé un choix plus politique qu’il n’y paraît". Pourquoi pas ? C'est souvent le cas et la littérature rime avec ouverture.
J'ai aimé la conclusion d'un autre article, d'Aurore Vaucelle : "Dans un temps où la mémoire collective et individuelle semble se digitaliser en un nuage numérique, Annie Ernaux, sait redonner l’envie à beaucoup de prendre la note de la vraie vie."
Si jamais elle expose dans ma région, je saurai qu'il ne faut pas la manquer. J'ai du mal à me représenter ces jeux de couleurs.
J'espère que l'occasion se présentera. Bonne fin de journée.
Surprenant ces jeux de couleurs !
Il y en a de plus spectaculaires que d'autres.
Si tu passes un jour par Grignan, par exemple, cela vaut la peine d'entrer dans la chapelle Saint Vincent (au cimetière) - à condition de s'asseoir, de rester, de laisser à la lumière le temps d'agir sur les fenêtres colorées.
Je note ! Merci Tania !
Quand je suis allée voir l'expo à Avignon, il y avait un store doré à une des fenêtres et je n'ai rien vu car il n'y avait plus de soleil de ce côté, c'était la fin de l'après midi. Si j'étais venue le matin ou au début de l'après midi, la vision aurait été tout autre, lumineuse, ruisselante d'or et toujours changeante... C'est une oeuvre qui demande de prendre le temps !
Exactement, et c'est pareil pour les œuvres posées sur le sol : il faut prendre le temps de tourner autour, d'observer les jeux de miroir, les reflets...
C'est ce qui se passe aussi avec les vitraux, les effets, les couleurs changent au long du jour et dépendent de l'intensité de la lumière.