Un samedi de juin, en début d’après-midi, Jack Kennison mit ses lunettes de soleil, prit place dans sa voiture de sport après avoir baissé la capote, passa la ceinture de sécurité sur son épaule et son ventre proéminent, puis mit le cap sur Portland – à près d’une heure de route – pour acheter un gallon de whisky sans risquer de tomber sur Olive Kitteridge à la supérette de Crosby, dans le Maine. Ou sur cette autre femme qu’il avait croisée à deux reprises dans le magasin, lui, sa bouteille de whisky à la main, elle, monologuant sur la météo. La météo ! Cette femme – son nom lui échappait – était veuve, elle aussi.
Elizabeth Strout
Photographie par Leonardo Cendamo / Getty (The New Yorker)
Commentaires
Un seul extrait et me voilà replongée dans l'ambiance du livre. Et j'en ai le sourire.
Je me souviens de ce roman ! Il y a pourtant un moment que je l'ai lu !
Bonjour Tania, je ne connais pas l'extrait du livre, ni le livre d'ailleurs, quel en est le titre ? tu me mets l'eau à la bouche ;o)
à bientôt
claude
Tania, je pense que ce n'est pas la première fois que vous écrivez sur Elizabeth Strout ? Ses écrits sur le Maine sont si vivants et vrais.