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Le visage humain

Freund Virginia Woolf devant la fresque de Vanessa Bell.jpg« Le visage humain, les gestes familiers de chacun m’ont toujours fascinée. Le bon portrait est celui où l’on retrouve la personnalité du sujet et non celle du photographe. Ce qui compte, à mon sens, c’est qu’on dise, devant une photographie : « C’est André Malraux ou Virginia Woolf » et non : « C’est une photo de Gisèle Freund. » Si j’ai su capter parfois la personnalité d’un écrivain ou d’un artiste, c’est parce que n’existait entre eux et moi d’autre relation que l’amitié ou l’estime. Il n’y eut jamais de « commande », jamais il ne fut question d’argent. J’étais ainsi libre de réaliser des portraits comme je l’entendais, alors que des commandes officielles m’auraient forcément obligée à des concessions. »

Gisèle Freund, Mémoires de l’oeil

Virginia Woolf devant la fresque de Vanessa Bell, 1939 
Photo © IMEC, Fonds MCC, Dist. RMN-Grand Palais / Gisèle Freund

Commentaires

  • Grazie per la costrizione a meditare su questo argomento che ho sempre trascurato. Corro spesso e porgo più attenzione al tono della voce. Il volto dei mie borgatari...spesso quelli che si perdono in chiacchere sono anziani e i loro volti sono spesso scavati da tante pagine piene di storia del loro vissuto. I giovani vanno di corsa e appena salutano. Abbi cura di te

  • È vero, Andrea, la voce dà vita al volto. I ritratti di Gisèle Freund sono silenziosi, ma portano comunque una presenza. Lo sento così.
    Grazie per il passaggio e che tutto va per il meglio, apprendiamo che l'Italia si riconferma... Coraggio.
    (Con l'aiuto di Reverso, mi dispiace per gli errori.)

  • Oui, elle a su gagner son indépendance. Elle se souvient dans "Mémoires de l'oeil" des années 30, quand elle ne pouvait ouvrir de compte ou obtenir un passeport sans la signature de son mari. Elle dit les difficultés à concilier le reportage photographique avec les obligations familiales : "Mon mariage ne m'a jamais empêchée de partir au loin, mais en aurait-il été de même si j'avais eu des enfants?"

  • Elle a raison en ce qui concerne la beauté et la réalité d'un portrait; mais je sais que parfois une commande nous oblige à une contrainte créatrice.
    Elle possédait en tout cas, un beau sens de la liberté intérieure!

  • Bien sûr, elle ne parle que pour elle-même. Je me demande comment cela s'est passé pour le portrait de Mitterand, avec les contraintes d'un portrait officiel.

  • Sublime photographie. Je crois cependant que certains portraits de commande atteignent aussi à la vérité du sujet. Tous les artistes ne peuvent se payer le luxe de la gratuité.

  • Bonjour, Lazuli Biloba. C'est d'abord pour ses portraits de Virginia Woolf que je me suis intéressée à cette photographe, qui a commencé à faire des reportages pour gagner de quoi vivre.
    Oh, je cours dans ta forêt entraperçue !
    https://unjardinenforetdedarney.blog/author/unjardinenforetdedarney/

  • C'est bien un portrait de Virginia Woolf, Dominique. Bonne après-midi.

  • Quelle excellente définition d'une "bonne photo" !
    Celle où le photographe s'efface totalement et où seul le sujet semble exister. C'est le talent, assurément !
    Merci Tania pour ce texte de Gisèle Freund ! Temps de Toussaint par ici...

  • Merci, Claudie. Ici aussi, le froid et la pluie nous font languir.

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