« Je sais que nous devons vraiment d’être ce que nous sommes à nos parents, certes, à des maîtres d’école, des professeurs peut-être, mais je suis persuadé que nous devons beaucoup dans notre construction intime et affective aux artistes, qu’ils soient morts ou vivants d’ailleurs, et aux œuvres qu’ils ont produites et qui demeurent, malgré leur effacement, malgré le temps qui supprime les sourires, les visages et les corps. »
Philippe Claudel, L’arbre du pays Toraja
Commentaires
Les artistes, les écrivains en particulier, sont de vrais amis si l'on a pu entrer dans leur univers. Et les vraies amitiés nous forment intimement.
Philippe Claudel exprime bien cela dans ce passage choisi.
Oui, il se passe quelque chose de vital lors de certaines lectures, nous en faisons l'expérience.
Mais oui, c'est si vrai. J'ai parmi des auteures celles que j'appelle pour moi-même mes "marraines-fées", (il se trouve que ce sont des femmes) qui m'ont élevée, fait grandir, ouvert des voies, donné à réfléchir...et dont le pays intérieur est un peu le mien.
Des "marraines-fées", c'est une belle expression, merci Anne.
Nous sommes des puzzles tous différents, façonnés par par de multiples sources. Il est vrai que les auteurs y tiennent pour beaucoup la plus grande place. Ce livre semble vraiment passionnant ! Je t'embrasse. Claudie.
Les auteurs et les artistes nous accompagnent et parfois nous transforment. Bises, Claudie.
Comme il parle beaucoup de cinéma, La Grande Bellezza, un film dont il parle et qui m'a beaucoup marquée.
Sinon, et comme Anne, j'ai quelques femmes écrivain qui m'ont ouvert des horizons inoubliables.
Un beso, Tania
Je n'ai pas vu ce film, il me semble, je retiens le titre au cas où je le rencontrerais dans les programmes télé. Un baiser pour toi.
c'est absolument certain!
Et si précieux ! Bonne soirée, Adrienne.
" Qui donc n'est fait que de soi ? " Edmond Jaloux .
Ils sont légions tous ceux dont je suis redevable , la plupart d'entre eux ne l'ont jamais su ...
J'ai aussi relevé une citation dans un film " Le Moine ", avec Vincent Cassel : « Une Personne n'est jamais personne .»
Merci, Béatrice. Nous les portons en nous, ceux et celles qui nous ont à ce point marquées.
Nos parents nous ont aussi donné ce lien d'éternité.
Bon dimanche.
L'auteur les cite en premier, c'est vrai, et puis les professeurs : ceux qui donnent le goût de la littérature, de l'art, de la musique, qu'on ne cultive pas forcément dans sa famille. Bon dimanche, Marie.
Tu en as parlé et je l'ai commandé, et aussi Le syndrome de Diogène dont parlait une de tes commentatrices. ET cet extrait sur l'art est profondément vrai. selon les cas, one reste avec ses parents que 15- 16 ans; j'ai eu des parents remarquables, mais je ne suis ce que je suis (donc bien peu…) que grâce aux livres, puis aux rencontres! Sans eux, j'aurais été moins encore……………..
Voilà qui rejoint ma réponse précédente. Oui, nous sommes reconnaissants à celles et ceux qui nous élargissent l'horizon. J'espère que tu te sens mieux, Anne. Un baiser pour toi.
Même si je ne m'en souviens plus bien, un des derniers livres de Ph. Claudel que j'aie aimé. Je fus une inconditionnelle ... je ne le suis plus ... d'ailleurs, que de vient-il, ce Lorrain ? :-)
Ce passage nous parle particulièrement : merci de l'avoir présenté ici. Bonne soirée !
Je n'ai lu de lui que les quelques titres présentés sur le blog, je le vois parfois à La Grande Librairie. Bonne journée, Nikole.