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S'alimenter

boyd,les vies multiples d'amory clay,roman,littérature anglaise,photographie,biographie,fiction,culture« Mes dîners avec Charbonneau [à New York] suivaient à présent une certaine routine. Comme Paris lui manquait, il essayait toujours de dénicher un restaurant français et, quelle que fût la qualité des mets, se déclarait toujours atrocement déçu par ce qu’il qualifiait de parodie de cuisine française, de fiasco américain. Je le contredisais souvent, histoire d’attiser son indignation – pour mon palais anglais, tout cela semblait délicieux. Il pouvait disserter sur tout ce qu’il mangeait ; jusqu’aux petits pains individuels et au sel qui n’échappaient pas à sa vigilance gastronomique. Presque malgré moi, j’appris beaucoup sur ce que l’on pouvait exiger de l’acte nécessaire de s’alimenter, des viandes, poissons ou légumes que nous mâchons et avalons pour pouvoir survivre. Mais Charbonneau appliquait à toute l’opération une analyse tellement experte que cela m’en paraissait presque malsain. »

William Boyd, Les vies multiples d’Amory Clay

Commentaires

  • Cela me fait penser à certains repas où les convives ne parlent plus de saveurs ni de plaisir, mais de lipides, magnésium, glucides et autres,,,,ce qui me semble malsain à moi aussi!

  • Une variante aussi agaçante, en effet ;-).

  • Je vois tout-à-fait ce que Colo veut dire. Il n'y a plus de plaisir, mais une angoisse permanente de mettre sa santé en péril .. Les Français sont assez pénibles je pense, dans leur fierté culinaire. On mange bien aussi ailleurs.

  • Pour qui souffre d'allergies ou d'intolérances alimentaires, ce genre de conversation n'est pas non plus idéal, tu vois ce que je veux dire ;-).

  • Parfois, oui !

  • Il peut y avoir pourtant des gens qui parlent de cuisine d'une manière convaincante et même avec poésie. Mais c'est à un film que je pense plus qu'à un livre, Le festin de Babette ! pas décourageant, au contraire, et même réjouissant !

  • D'accord avec toi : un film et un récit formidables !

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