« […] enfin venaient les blagues – parce que sous l’épreuve de la mélancolie perpétuelle et la prodigieuse tension pour seulement s’en sortir, il se cache toujours une blague quelque part, le portrait d’un ridicule, un mot cinglant, une plaisanterie qui se bâtit au prix d’une subtile auto-destruction jusqu’à la chute qui fait hurler de rire : « Et voilà à quoi mène la souffrance ! »»
Philip Roth, L’orgie de Prague in Zuckerman enchaîné (Epilogue)
Commentaires
Je me souviens bien du roman de Kundera.
Une autodestruction, je ne sais, mais arriver à rire, parfois à ses propres dépens, aide à survivre sans doute, enfin je le crois. Parfois un rire jaune, c'est vrai.
J'espère que tu vas mieux, je t’embrasse
Il est dans la pile des Kundera, jamais relu, un jour peut-être.
Garder le goût et la volonté d'en rire, certes, c'est une des leçons précieuses que j'ai reçues de toi. Merci, je t'embrasse.
On dit chez nous : "je n'ai pas d'autres issues que les rires" ou "rire jusqu'à en mourir", "les cadavres n'ont que les dents pour rire". Nous on rit de tout, pas nécessairement après un douloureux chemin ! Ce qui souvent nous permet d'échapper aux souffrances et survivre.
Merci pour ces expressions, Binh An. C'est très sain de rire, en effet, et c'est "le propre de l'homme" ! Bon dimanche.