« Quand on parle de l’amour du passé, il faut faire attention, c’est de l’amour de la vie qu’il s’agit ; la vie est beaucoup plus au passé qu’au présent. Le présent est un moment toujours court et cela même lorsque sa plénitude le fait paraître éternel. Quand on aime la vie, on aime le passé parce que c’est le présent tel qu’il a survécu dans la mémoire humaine. Ce qui ne veut pas dire que le passé soit un âge d’or : tout comme le présent, il est à la fois atroce, superbe, ou brutal, ou seulement quelconque. »
Marguerite Yourcenar, Les yeux ouverts
Commentaires
C'est limpide !
Oh que c'est vrai!
@ Aifelle : La clarté d'une pensée et d'un style.
@ Colo : "Il ne faut que sourire à ce qui doit passer." As-tu lu le poème de Yourcenar que j'ai mis en lien (chez Anne, "Des mots et des notes") ?
J'ai lu presque tous ses ouvrages qui m'on passionnée. J'aime son écriture, son immense culture, sa précision en toute chose. "Les mémoires d'Hadrien" ont été un vrai choc littéraire lors de mes 20 ans. Jean d'Ormesson avait été bien inspiré de la faire entrer comme la première femme à l'Académie. Elle honorait ses pairs.
J'ai lu presque tous ses ouvrages. J'aime son style, son immense culture, sa précision en toute chose. "Les mémoires d'Hadrien" avaient été un choc littéraire lors de mes vingt ans. Jean d'Ormesson avait été bien inspiré de la faire entrer, comme la première des femmes, sous la coupole. Elle y honorait ses pairs.
J'ai toujours été impressionné par cette grande écrivaine et poétesse, Marguerite Yourcenar et qui avait laissé tellement de citations très belles sur la vie.La première femme a rejoindre l'académie française et feu, Mr Jean d'Ormesson, avait une immense considération pour elle.
Le passé n'est pas complètement inutile, s'il nous imprime un sens à notre vie, et dont le présent s'en réjouit. Merci Tania, pour cette présentation de cette femme extraordinaire.
@ Armelle : Je compte la relire l'an prochain, ce sera certainement l'occasion de mieux comprendre ou apprécier son oeuvre avec le recul du temps. Elle-même parle souvent, dans ces entretiens, de ses réécritures et de ce qu'on voit mieux avec le temps qu'au moment même.
@ Bizak : Je me souviens de cette réception à l'Académie française que j'ai suivie en direct à la télévision et des grands titres à la une des journaux pour l'honorer.
Merci pour ce magnifique extrait d'un livre que j'ai depuis des lustres et que j'ai encore peu ... ouvert ! Mais promis, je !
Avec plaisir, Nikole, tu y trouveras certainement de quoi t'inspirer.
Je crois que je pense comme elle.
Dire qu'elle a aussi écrit, dans les Notes après les Mémoires d'Hadrien, à propos d'une époque, "Enfoncement dans le désespoir d'un écrivain qui n'écrit pas".
Sa grande sagesse a traversé l'ombre et la lumière.