« Comme je me promène aussi dans les galeries devenues claires et vastes du musée des Beaux-Arts, en saluant des tableaux comme on salue de vieux parents morts et qui nous suivent dans la vie, invisibles dans notre dos mais tellement présents. Car eux ne m’ont jamais fait de peine, et jamais ne m’ont déçu, à l’inverse de ces amis qui étaient tout pour moi tandis que, sans le savoir, je n’étais rien pour eux. »
Philippe Claudel, Au revoir Monsieur Friant
Emile Friant, Autoportrait en gris clair (détail), huile sur toile, 1887,
Musée des beaux-arts de Nancy
Commentaires
C'est un auteur que je n'ai jamais lu mais dont les mots valent le détour si l'on en croit ses nombreux lecteurs et critiques. Merci de cette proposition là!
Avec plaisir, Alezandro.
Réflexion hélas très juste ..
Les amitiés qui résistent au temps sont les plus vraies.
Bon dimanche, Aifelle.
Concept de l'ouvrage intéressant, malheureusement je n'apprécie absolument pas la prose de Claudel, je ne me fais pas, n'entre pas dans son écriture.
Cela arrive. Rien n'oblige. A bientôt, K.
Je suis heureuse de savoir que le livre vous a plu.
J'y ai aimé le mot "ravaudage", en lien avec l'écriture.
Je vous embrasse. Bonne journée.
Merci à vous & bonne semaine, à bientôt.
on retrouve au travers de cet extrait un thème qui touche Philippe Claudel puisque je viens aussi de lire des mots similaires dans "L'arbre du pays Toraja". J'aime sa prose ainsi que l'homme et ses idées, sa philosophie. Je viens de relire le livre que j'ai cité. Philippe Claudel nous bouscule mais quelle écriture!Je continue à le découvrir.
Merci pour cette suggestion de lecture.
Au retour de la superbe rétrospective Rik Wouters qui vient de s'ouvrir à Bruxelles, grâce à ton commentaire, je relis ce passage et je me dis que je ressens cela aussi, cette présence forte de certaines oeuvres d'art qui compte dans notre vie, sur lesquelles nous nous appuyons parfois. Merci pour cet autre titre, je le retiens.