Que laisserai-je à mes enfants
et à mes frères ?
Que laisserai-je du festin
que fut ma vie ? Un vieux carquois
qui servit à je ne sais quoi
de téméraire
deux exemplaires défraîchis
d'anciens poètes d'aujourd'hui
le mal d'écrire
et le tourment d'avoir aimé
tant pour de bon que pour de rire
le monde entier
Paul Neuhuys, Octavie (1977)
Portrait de Paul Neuhuys, gravure xylographique de Luc Boudens (2000) d'après un dessin de Floris Jespers (1921)
Commentaires
ah il était copain avec Floris Jespers, le copain de Paul van Ostaijen?
(joli poème aussi, celui-ci!)
Ah ces belles amitiés entre écrivains et artistes !
Avoir aimé le monde entier ... un bel héritage !
"tant pour de bon que pour de rire" - bonne soirée, Aifelle.
Avoir aimé, c'est déjà beaucoup !!!
"Que laisserai-je à mes enfants
et à mes frères"
vaste question.
Vaste remise en question.
Et belle réponse finale.
@ Pâques : C'est l'essentiel, oui.
@ Maïté/Aliénor : Merci d'apprécier, Maïté, à bientôt.