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Incandescence

bass,rick,toute la terre qui nous possède,roman,littérature anglaise,etats-unis,texas,géologie,forage,lac salé,désert,passions,culture« Surtout, il fallait être déjà là à attendre que le phénomène se produise et le voir naître ou arriver : entendre les petites vagues salées du lac s’entrelécher dans la nuit, remuées par le vent et la rotation dextrogyre d’une terre endormie ou somnolente ; assister ensuite à la conception même de l’idée d’incandescence dans la première lueur de l’aube, et observer l’approche de la lumière, tendant ses doigts au travers des carreaux craquelés du lac et de la moindre pépite de sel comme si elle les mitraillait ; la lumière et la couleur naissaient ensuite, sans un bruit, mais avec une beauté précipitée qui semblait émettre un chuintement, tandis que l’image du lac salé, aveuglant, embrasé, s’élançait vers l’esprit du spectateur. »

 

Rick Bass, Toute la terre qui nous possède              Lac Juan Cordona ©  Sibley Nature Center 

 

 

 

Commentaires

  • Oui, une description qui convoque tous les sens (et qui m'a appris le mot "dextrogyre" et son contraire "sinistrogyre", qui pourrait servir en d'autres occasions ;-)

  • Merci, Danièle. Fait une bonne balade cette après-midi pour y passer en pleine forme. Bon 31 & que 2015 vous inspire !

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