« Je me vois prendre plaisir à cet assortiment de personnes, avec leurs motivations et leurs comportements. Seule l’une d’entre elles me tient réellement à cœur. Depuis des années maintenant, j’ai plusieurs fois par semaine des rencontres et des conversations imaginaires avec Amy. Au cours de ces discussions mentales, nous avons passé en revue toutes les erreurs que j’ai faites – par dizaines –, la plus grave étant mon incapacité à la briguer, à rivaliser pour elle.
Elle aurait pu me dire : « Où diable étais-tu passé toute notre vie ? »
Bonne question ! »
Saul Bellow, Une affinité véritable
Commentaires
C'est effectivement une très bonne question.
Oui, très bonne question mais triste constat quand même...
Excellente réflexion, assez cruelle dans le fond.
@ Armando : Ah toutes ces paroles non dites !
@ Colo : Triste constat, prise de conscience - et l'écrivain se réserve le dernier mot de l'histoire.
@ Aifelle : En effet, mais reconnaître ses erreurs va souvent dans la bonne direction, non ?
S'absenter toute une vie...
@ La bacchante : "Je suis entourée de merveilleux absents." (Silvia Baron Supervielle, chez Colo.)