« Bien sûr, les tableaux parlent d’eux-mêmes. Mais vous savez ce que cette peinture avait de différent. Sur la plage de Skagen ou dans le jardin de Sundborn, nous voulions arrêter la vie, la lumière. Mais nous voulions vivre aussi, et vivre ensemble, toucher le bonheur au présent. Peut-être était-ce trop demander. Peut-être. Mais c’était là tout le secret de notre passage sur la terre. Si l’on ne comprend pas cela, je crains fort que l’on ne se méprenne sur le sens à donner à cet art qui n’était surtout pas de l’art pour l’art, mais un art pour vivre, un art pour être et rendre heureux. »
Philippe Delerm, Sundborn ou les jours de lumière
Carl Larsson, Karin et Esbjörn, 1909.
Commentaires
Je vous étonnerai si je vous dis que cet extrait m'était resté en mémoire, un peu vague certes, mais j'ai dû l'écrire quelque part à l'époque...?
Ravie que vous vous soyez aussi attardé sur ce passage, bonne après-midi.
Quel magnifique extrait!
Donne envie de m'y plonger, par un jour lumineux...
Ou même un jour gris, où il donnera de la lumière...
philippe delerm, un auteur selon mon coeur
Quel bel hommage que cette formule ! Bonne soirée, Niki.
Je crois que tu vas me le faire acheter dès demain ce livre .. (j'ai appris hier que l'expo d'été au Musée des Impressionnismes à Giverny aura pour thème les Impressionnistes Belges).
Merci pour l'info, Aifelle. Et bonne lecture !