« J’arrivais sur le plongeoir. Je me dirigeais vers la plateforme, tout au bout. La petite bande y était déjà. Elle ne m’accueillait pas, moi hélas, avec les injures amicales qu’elle avait coutume de lancer aux tard-venus. J’avais trente ans. J’étais déjà un vieux. Ils me traitaient avec une nuance dont je me serais bien passé. »
Robert Merle, Dernier été à Primerol
Commentaires
C'est en effet à des petits riens qu'on prend conscience qu'on vieillit.
Je n'ai lu de Robert Merle que "Week-end à Zuydcoote" et puis j'ai vu l'adaptation de Verneuil (1964). Le livre et le film m'ont laissé une grande impression.
J'ai bien entendu apprécié "derrière la vitre" parlant de l'occupation de Nanterre en 1968.
Alors je lirais "Dernier été à Primerol" d'abord parce que vous m'en avez donné envie et ensuite parce que j'apprécie beaucoup cet auteur .
Aujourd'hui je rentre dans ma coquille car l'orage éclate un peu partout..
Très beau week-end Tania .
A trente ans, tout de même... Vu aussi l'adaptation de Verneuil avec Bébel, pas lu "Derrière la vitre", que je découvrirais volontiers si vous me le conseillez.
Ici aussi des orages ce matin, les éclaircies reviennent et j'ai bon espoir de prendre le thé sur la terrasse. Merci de vos commentaires bienveillants, Gérard, bonne fin de journée.
On est toujours le vieux de quelqu'un ... ou le jeune, c'est selon, mais à trente ans, pas de quoi se vexer ! De Robert Merle, je garde un souvenir fort de Malevil, en livre et en film. J'ai lu aussi "la mort est mon métier" et j'ai vu l'incontournable "week-end à Zuydcoote"
Si j'ai apprécié le livre "Derrière la vitre" c'est que j'avais 20 ans en 68, j'étais étudiant et que j'ai vécu ces événements "à fond la caisse" :)
Ce livre parle de l'occupation ( thème cher à Robert Merle) de la classe des professeurs à Nanterre et de l'étrange folie qui y régnait.
Entre utopie et désabusement, entre rêve et clairvoyance, entre envie de partager et égoïsme, entre problèmes individuels et contestation générale.
C'était la préparation de ce fameux "mouvement du 22 Mars" qui allait tout déclencher. On y retrouve d'ailleurs des personnages qui se sont "illustrés" comme Cohn Bendit par exemple
Un vrai livre "d'histoires" . Très beau Dimanche Tania
Bonjour Gérard, de grands souvenirs pour vous, j'imagine bien ! Quand je le lirai, j'essayerai de vous apercevoir dans le tableau.
De gros orages cette nuit, ce matin le calme. Beau dimanche à vous.
En effet, je me souviens du regard de mes premières élèves, après l'univ, comme si j'avais sauté carrément une génération ;-) Belle journée, Aifelle.
Pour ma grand-mère (82 ans), un vieux, c'est quelqu'un de 90 ans qui ne sait plus marcher tout seul... Et quand elle parle de mes parents de 60 ans, elle dit "les jeunes".
Bon dimanche Tania.
Heureusement on est aussi toujours le/la jeune de quelqu'un !
Le premier mois de mai de ma première année scolaire : 68. Désignation principale : dans un Lycée de jeunes demoiselles et en complément, dans un Athénée mixte. Plus qu'une nuance entre les deux...
Il y a plus triste comme début de "carrière".
N'ayant jamais donné cours à de jeunes damoiseaux, je ne peux que l'imaginer.
Bonne semaine, JEA.