« Ta mort me donne beaucoup de travail. Ce livre en est le signe le plus apparent. Ce n’est pas tant un journal qu’un chantier semblable à ceux que des bûcherons ouvrent dans une forêt. Coupes sombres, coupes claires, brindilles, branches et troncs partout répandus, feux allumés ici ou là – et peu à peu, lentement, le vrai nom, le nom du travail accompli : clairière. »
Christian Bobin, Autoportrait au radiateur
Commentaires
Défricher, essayer de sortir de cette forêt d'ombre pour retrouver la lumière. Trouver un coin de ciel bleu pour se rassurer et être bien certain qu'on vit encore, sortir de ce cauchemar! Que la forêt est immense!
Un autre très bel extrait que vous avez choisi Tania. Il faut absolument que je me procure "autoportrait au radiateur"
Ce livre vous parle déjà, Gérard, je le sens. Clairière, clair hier.
parfois aussi on ne veut pas se tailler une clairière, parfois on veut garder longtemps, longtemps, toutes les branches, même cassées, toutes les brindilles, même infimes...
on a tort, sans doute ;-)
Tout garder, l'impossible rêve, si humain. Bonne soirée & bon congé, Adrienne.
Si tu dis "clair hier", et le clair demain qu'en est-il ?
Ah, Bobin ! je l'ai beaucoup lu, je ne le lis plus, il me rend triste.
Pour le clair demain, je signe des deux mains.
Oui, oui... moi aussi, claire-ment !