« Miles Heller est vieux. La pensée a surgi de nulle part en elle, mais une fois qu’elle s’est fixée dans sa tête, Alice sait qu’elle vient de découvrir une vérité essentielle, la chose qui le différencie de Jake Baum, de Bing Nathan et de tous les autres jeunes hommes qu’elle connaît, la génération des parleurs, la logorrhéique classe de 2009 : le señor Heller ne dit presque rien, il est incapable de papoter et refuse de partager ses secrets avec qui que ce soit. Miles a été à la guerre, et lorsqu’ils rentrent à la maison, tous les soldats sont des vieux, des hommes renfermés qui ne parlent jamais des batailles qu’ils ont livrées. »
Paul Auster, Sunset Park
Commentaires
Je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire sur tes derniers articles, alors je me contenterai juste de te souhaiter un bon week-end...malgré la grisaille. A bientôt Tania.
Merci de ton passage. Il est des sujets où l'on ne voit rien à ajouter, c'est vrai. Drôle d'ambiance pour ce début du printemps, à toi aussi, un bon week-end.
J'ai entendu plusieurs entretiens avec Paul Auster sur son dernier livre (Chroniques d'hiver). J'ai beaucoup aimé Auster à ses débuts et je ne sais pas pourquoi, j'ai cessé de le lire. Vous me donnez envie de lui rendre visite à nouveau.
"Sunset Park" est peut-être davantage imprégné des problèmes de notre temps que ne l'étaient les premiers romans, que j'ai aussi beaucoup aimés et que je compte relire. Mais j'irai d'abord à ces "Chroniques d'hiver" (un titre qui va bien à ce nouveau matin blanc.) Bonne journée, Zoë.