Quand je n’ai plus de rouge
je fais les arbres en vert, les arbustes,
tout le paysage que je peins.
Donc aussi les herbes folles et l’herbe
où tu es étendue, attendant immobile,
mais pourtant profondément émue plus tard
quand tu peux voir la toile où j’ai remplacé
ta robe rouge par ta douce nudité,
pour laquelle, comme pour ton sourire,
je n’ai pas encore trouvé la couleur qui convient.
Quand je n’ai plus de rouge,
il me reste tes lèvres.
Paul Snoek, Quand je n’ai plus de rouge…
(traduction Marnix Vincent)
in Ici on parle flamand & français, Une fameuse collection de poèmes belges par Francis Dannemark (Le Castor Astral, 2005)