« Partagée entre sa femme, ses enfants et quelques amis, l’existence de Renoir, à partir de la quarantaine, sera consacrée à peindre les créatures bénévoles qui s’offriront à ses pinceaux. Des servantes comme la fidèle Gabrielle, des voisines comme la Boulangère, ou ces Italiennes que nous retrouvons dans vingt tableaux exécutés à Cagnes : parfois des modèles choisis à Paris viendront poser pour le peintre perclus de douleur qui renouvellera à l’infini le thème des Baigneuses. On peut dire que le nu sera désormais sa grande préoccupation. Il rêve de grandes compositions « pleines à craquer », à la manière de Rubens ou de Véronèse, mais qu’il ne réalisera pas, car, malgré tout, ses préférences le ramènent à la figure isolée, et, de plus en plus, il évite l’éparpillement de la mise en scène. »
Claude Roger-Marx, Renoir, 1937 in Catalogue Renoir, Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 2014.
Renoir, Jeune fille en buste, vue de profil, 1905, Collection Fondation Pierre Gianadda, Martigny