« Chaque jour est une ruine fantôme. Chaque jour est une ruine du jour qui aurait dû être. Chaque seconde qui passe, tout ce que je fais ou vois ou pense, tout est fait de cendres et de débris calcinés, les ruines de l’avenir. La vie que nous devions avoir ; l’enfant que nous devions avoir, les années que nous devions passer ensemble, c’était comme si cette vie avait déjà eu lieu des millénaires de cela, dans une ville secrète perdue dans la jungle, aujourd’hui en ruine, ensevelie sous la végétation, à la population éteinte, jamais découverte et dont l’histoire n’avait jamais été racontée par personne – une ville perdue au nom oublié que j’étais seul à me rappeler – Soobway. »
Francisco Goldman, Dire son nom
En couverture de l'édition espagnole, la photo qui figure à la fin du livre.
Commentaires
Une grande détresse et beaucoup de solitude ressort de cet extrait très très triste en effet...merci de le partager avec nous, je me rends mieux compte de l'écriture qui est très belle mais aussi du ton employé par le narrateur.
Merci d'apprécier cet extrait, Manou. Bon week-end.
Bonjour Tania, ça me plairait me semble- t-il...Tu nous diras ce que tu en as pensé à la fin?
Bon week-end!
Anne
Bonjour, Anne. D'abord, je ne chronique pas les livres que je n'aime pas ou que j'ai trouvés sans intérêt : s'ils sont sur le blog, c'est que je les aimés - un peu, beaucoup, passionnément, selon les cas.
La culture mexicaine et la famille haute en couleurs d'Aura, sa mère en particulier, le portrait de la femme disparue et la façon dont son amoureux parle d'elle et de leur couple, j'ai trouvé cela très attachant. Samedi très lumineux ici, bon week-end à toi