[…] Vous avez organisé et développé des éléments de ma méthodologie narrative, que je m’étais contenté d’évoquer de manière désorganisée : à savoir que mon point de départ est l’image, et que le récit développe une logique interne de l’image elle-même. Vous faites remarquer à juste titre que ce processus logique, lorsqu’il est porté à son extrémité, s’éteint et s’annule dans un troisième moment : le moment de la contemplation.
[…] En bref, ce à quoi je tends, la seule chose que je voudrais pouvoir enseigner, c’est une manière de regarder, c’est-à-dire d’être au cœur du monde. Au fond, c’est la seule chose que puisse enseigner la littérature. »
Extraits de la Lettre 196 à François Wahl – Paris, de Turin, 1er décembre 1960 in Italo Calvino, Le métier d’écrire. Correspondance (1940-1985)