« En bout de piste, la perche nonchalamment posée sur l’épaule, ils ne semblent pas voir défiler à rebours le temps qui leur est imparti, sur l’écran de contrôle. Un soulagement nous saisit quand ils empoignent la gaule à deux mains. Alors le dilettante surdoué se mue en chevalier, puis en acrobate, puis en funambule.
Armand Duplantis a franchi 6,25 m en finale des JO. Icon Sport/Sam Barnes (Source : Le Parisien.fr)
Fregolis du geste parfait, ils foncent, attaquent, esquivent. Comment peut-on être à la fois si puissant et si mince, si audacieux et si technique ? Sur le tapis de réception, ils manifestent enfin leur dépit ou leur joie, se tournent vers le public, saluent. Nous existons pour eux. Et cela nous rassure. »
Philippe Delerm, Les flambeurs funambules in La tranchée d’Arenberg et autres voluptés sportives
Commentaires
Même si on n'est pas fan de sport, c'est un moment suspendu qui captive.
N'est-ce pas ? Bonne journée, Aifelle.
Un extraterrestre funambule à Paris, mon meilleur moment des JO.
Extraordinaire Mondo !
Quand le corps se déploie et par miracle ne touche pas la perche, on retient son souffle...et c'est beau il faut bien le reconnaître !
Que d'entraînement, d'audace pour arriver au bon geste et à la beauté du saut aérien, en effet.
Quelle jolie page "d'actualité".
Delerm m'est revenu à point nommé.