« Dans les Tableaux de la nature, Humboldt démontrait l’influence que la nature pouvait avoir sur l’imagination. La nature, écrivait-il, entrait « de tout temps dans un rapport mystérieux avec la vie intérieure de l’homme. »
Un beau ciel bleu, par exemple, éveillait d’autres émotions qu’une épaisse couche de nuages noirs. Un paysage tropical planté d’une profusion de bananiers et de palmiers avait un impact différent qu’une forêt clairsemée de bouleaux élancés à l’écorce blanche.
Ce que nous tenons pour acquis aujourd’hui – qu’il existe une corrélation entre le monde extérieur et notre humeur – était une révélation pour les lecteurs de Humboldt. Les poètes avaient déjà joué avec de telles idées, mais jamais les scientifiques. »
Andrea Wulf, L’invention de la nature (lecture en cours)
Commentaires
Ah tu sais que tout ce qui touche à la nature m'intéresse au plus haut point. Je mettrais "invention" comme ça, entre guillemets dans le titre, mais ce que je lis de ce livre semble passionnant.
(https://www.philomag.com/livres/linvention-de-la-nature-les-aventures-dalexander-von-humboldt)
Ce qui nous semble évident aujourd'hui, la relation étroite entre la nature, la lumière et l'humain, ne l'a pas toujours été, en effet!
Froid et belle lumière ce matin ici.
Livre noté chez Dominique, une lecture passionnante sur cet homme génial. Même temps ici, il a gelé toute la matinée.
Récemment, j'ai vu au cinéma un documentaire sur la région voisine le Limousin; ça s'appelle La montagne magnétique; et on y comprend à quel point nature et hommes devraient être liés; dans ce pays des mille sources, les hommes sont restés au plus près de la nature. Ce lien rompu est préjudiciable à la nature, mais aussi et surtout à l'homme.
C'est ce que ne cesse d'observer Alexander von Humboldt, un précurseur de l'écologie.
Un beau passage, qui semble en effet plein de bon sens. C'est difficile d'imaginer qu'à l'époque c'était nouveau. Encore qu'aujourd'hui, je ne suis pas sûre que tout le monde soit sensible à cet aspect là de la vie. Bon dimanche Tania.
Ce qui était nouveau alors, c'est qu'un homme de sciences mêle l'observation des émotions à celle des réalités mesurables.
Ta remarque est juste, les sensibilités diffèrent. Bon dimanche, Aifelle.