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S'envoler

anna laura rucinska,songe de cèdre,roman,littérature française,paris,liban,pologne,exil,femme,couple,famille,culture« A chaque fois qu’elle se rendait au Liban, elle laissait en bas, derrière elle, sa vie parisienne et retournait vers celle qui l’avait précédée – une existence si différente. La Marvia de Paris et la Marvia du Liban étaient-elles la même personne ? Non, elle était persuadée qu’elles étaient différentes.  Pourquoi sa sœur ne comprenait-elle pas qu’une Libanaise soit un oiseau ? Une Libanaise doit s’envoler dans le ciel, elle doit se sentir libre, sinon elle s’enfuit. Comme leur mère, la belle Salma, la plus belle fille de la région. Marvia continuait à admirer sa mère qui avait su se révolter contre une culture où l’homme était le plus important, décidait de tout, même du bonheur et de la détresse d’une femme. Bien sûr, il y avait des femmes qui savaient régner, autrement, d’une façon perfide, avec la conscience de vouloir agir. Marvia en avait connu quelques-unes et elle enviait leurs capacités. »

Anna Laura Rucinska, Songe de cèdre

Photo : Institut du monde arabe à Paris, 2021 (source)

Commentaires

  • C'et joli de dire que les libanaises sont des oiseaux; je leur souhaite d'avoir cette légéreté! Bon week-end, Tannia!

  • Légèreté, liberté pour toutes ! Bon week-end, Anne, toi qui aimes tant t'envoler.

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