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Quasi monochrome

Edith Dekyndt expose en ce moment* à Saint-Nazaire : « Projections, installations, performances : ses pièces prennent des formes multiples. Au-delà d’une réflexion sur la représentation, elles évoquent les énergies invisibles à l’œuvre dans la composition matérielle du monde. » (Grand Café)

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© Edith Dekyndt, The Black, The White, The Blue, 2019,
Réfrigérateurs, bris de verre, son (deux enceintes, lecteur multimédia, table de mixage),
Dimensions variables, Courtesy Konrad Fischer Galerie, Düsseldorf-Berlin, Allemagne

« The Black, The White, The Blue forme un paysage quasi monochrome qui se dresse devant nous. Disposés comme des blocs modulaires, des réfrigérateurs usagés, autrefois stockés dans un entrepôt sur le port d’Hambourg, forment un territoire inaccessible.
Au sol, un tapis de verre brisé renvoie la lumière du soleil que les larges baies vitrées de la salle laissent entrer. Diamant, mer de glace, tapis brillant ou dangereux. 

De ce terrain impraticable pour le visiteur s’échappe le son enregistré des corps ayant grimpé, sauté sur ces blocs ainsi que le font dans le port d’Hambourg les pratiquants du Parkour, une discipline qui s’attaque à l’espace urbain et s’empare de la ville de manière illicite. De ces corps absents et invisibles ne restent que les traces de leurs impacts (bosses, tôles défoncées, trous) et le son sourd de ces moments de contacts entre le corps et la matière.

Dressée au milieu de ce paysage, Night in the Harbour fait apparaître l’image évanescente d’une flamme bleue sur les pales d’un ventilateur. D’un grand réalisme, cette flamme est pourtant une image totalement artificielle, issue de calculs mathématiques en 3D. Comme souvent Edith Dekyndt inverse ou confronte les polarités, entre le vrai et l’illusion, le réel et l’abstraction, la rectitude des blocs et l’informe du feu, le froid et le chaud… la couleur bleue étant celle du feu dans sa plus grande intensité alors qu’elle est spontanément associée au froid. »

Source : présentation complète et autres photos sur le site du Grand Café de Saint-Nazaire.  * Rectificatif : du 15 février au 30 août 2020.

Commentaires

  • Je suis assez perplexe devant ce genre d'installation. Je pense que c'est vraiment le genre d'exposition qu'il faut voir "en vrai" pour se faire une idée.

  • Je l'étais aussi en découvrant cette photo, Le texte de présentation aide à comprendre l'intention de l'artiste avec cette installation - à voir-écouter-percevoir physiquement, sans doute.

  • en regardant la photo je me suis dit "on dirait des frigos!" puis j'ai lu et oui, ce sont bien des frigos :-)

  • Exactement ;-).

  • Nous sommes d'accord. J'y vois un exemple de la froideur de l'art conceptuel, qui me laisse souvent sur ma faim (jouons sur les mots).

  • Autant le développement du cube dans ton article précédent me plaisait bien, autant ceci me laisse froide........Il faudrait voir ça en vrai. . Merci Tania de développer en tout cas notre sens de la curiosité; il faut être prêt à ouvrir nos écoutilles, avancer, cheminer, s'intéresser, se nourrir...

  • Ah, bien sûr, c'est la force de l'art de nous ouvrir à l'inconnu, la création, la nouveauté, Bonne journée, Anne.

  • Atmosphère particulièrement glaciale tout ce blanc, ce verre brisé, ces frigos....Atmosphère où l'on aimerait se plonger par temps de canicule, mais pas maintenant !
    Merci Tania du partage !

  • Ca doit être pour cela que cette exposition a fermé ses portes le 30 août (contrairement à ce que j'ai écrit par distraction, je vais corriger), Claudie.

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