Sachant qu’elle nous sera ôtée,
Je m’émerveille de croire en notre saison,
Et que nos cœurs chaque fois
Refusent l’ultime naufrage.
Que demain puisse compter,
Quand tout est abandon ;
Que nous soyons ensemble
Egarés et lucides,
Ardents et quotidiens,
Et que l’amour demeure après le discrédit.
Je m’émerveille du rêve qui sonde l’avenir,
Des soifs que rien ne désaltère.
Que nous soyons chasseurs et gibiers à la fois,
Gladiateurs d’infini et captifs d’un mirage.
Les dés étant formels et la mort souveraine,
Je m’émerveille de croire en notre saison.
Andrée Chedid
Rouge-Cloître (3/11/2020)
Commentaires
Voilà voilà... Magnifique Andree Chedid, éblouissant ... et merci grand merci Tania !
Quelle merveille cette poésie d'Andrée Chedid... Merci.
Superbe poème, un tout grand merci.
Merci à vous de la saluer avec moi. Bonne journée !
LEs feuilles sont magnifiques sur l'arbre ! C'est toi la photographe ?
voilà, c'est mon ami Voltaire: Au lieu donc de nous étonner et de nous plaindre du malheur et de la brièveté de la vie, nous devons nous étonner et nous féliciter de notre bonheur et de sa durée :-)
Oui, Maggie.
Merci, Adrienne, de nous le rappeler.
Un magnifique poème, bonheur de le relire.
merci pour ce moment de poésie, nous en avons bien besoin
Emerveillons-nous !
Superbe. Absolument. Je l'ai recopié, pour le relire..........J'aime mieux lire à part de l'écran; d'ailleurs le sais- tu: une fois par semaine: ni téléphone, ni SMS, ni ordi, ni rien. Le silence.......Je repousse "l'ultime naufrage", à ma façon...ET je reste avec les mots glânés dans la semaine........Amitiés livresques (et pas que!)
Un jeûne numérique, une cure de silence une fois par semaine ? Cela fait sûrement du bien, Anne. Amitiés bloguesques.
Merci Tania pour le magnifique poème d'Andrée Chedid et j'aime beaucoup ta photo.
Bisous
Avec plaisir, Denise, à bientôt.
Magnifique poème d'Andrée Chedid sur l'émerveillement ! Une qualité nécessaire maintenant...et toujours. Je lis en ce moment, "Retour à l’émerveillement " de Bertrand Vergely. Il cite Christiane Singer "Notre devoir le plus impérieux est peut être de ne jamais lâcher le fil de la Merveille. Grâce à lui , je sortirai vivante du plus sombre des labyrinthes"
Merci Tania aussi pour la photo de Rouge Cloitre !
Chère Claudie, nous sommes sur la même longueur d'onde. Heureux ceux, celles qui n'ont pas perdu cette capacité à s'émerveiller, même du quotidien. Merci pour la citation.
Un grand poète. Je l'ai découverte il y a longtemps et elle est restée parmi mes poètes de coeur. Merci pour ce texte Tania.
Bonjour, Armelle. Des poètes de cœur, oui, elle en fait bien partie pour moi aussi.