« L’état de veille se distingue du sommeil par l’intensité des pensées. […]
On ne sait pas au juste comment les pensées s’enchaînent, ni ce qui les unit, ni quel ordre régit tout ce processus, pas plus qu’elles-mêmes ne le savent. Elles n’ont, d’ailleurs, pas besoin d’ordre ; elles auraient plutôt tendance à le déjouer, en se cachant derrière un semblant d’ordre fait de configurations logiques instantanées, belles et éphémères comme des flocons de neige. »
Olga Tokarczuk, Récits ultimes