Eternelle jeunesse de Woody Allen ! Avec Un jour de pluie à New York, il nous emmène une fois de plus dans cette ville qu’il aime tant et sa magie cinématographique opère à merveille. A l’université de Yardley, nous découvrons un beau couple d’étudiants : Gatsby (Timothée Chalamet), dont les parents sont riches comme ceux de sa belle, est enchanté d’apprendre qu’Ashleigh (Elle Fanning), étudiante en journalisme et cinéphile, a été désignée par la gazette universitaire pour interviewer à New York un cinéaste célèbre, Roland Pollard, dont ils ont vu et aimé tous les films.
Gatsby, un garçon très cultivé grâce à sa mère qui y a veillé, vient justement de gagner une grosse somme d’argent au poker – le jeu l’excite plus que les études – et il saisit l’occasion de faire découvrir sa ville à sa petite amie originaire de l’Arizona. Pour ne pas risquer de tomber sur ses parents – sa mère donne un gala ce soir-là mais il a prétexté avoir trop de travail pour le journal étudiant, il déteste ces soirées mondaines et la conversation futile avec des snobs –, il réserve loin de leur quartier une suite de luxe à l’hôtel Pierre, avec une vue splendide sur Central Park en automne.
Il pleuvra sans doute, et rien n’est plus romantique aux yeux de Gatsby que de se promener dans New York sous la pluie, d’aller au musée voir une exposition, d’entrer le soir dans un piano-bar où l’on joue du jazz… L’interview ne devrait durer qu’une heure, ce qui leur laissera tout le loisir de flâner, et même de faire un tour en calèche comme en rêve Ashley.
Bien sûr, le scénario brise ce joli conte de fées : Ashleigh, 21 ans, est si excitée par son entretien avec le cinéaste (Liev Schreiber) en pleine crise artistique qu’elle va sauter sur l’occasion de le suivre dans New York, rencontrer le scénariste (Jude Law) et aller de surprise en surprise, tandis que Gatsby, déçu de l’attendre en vain, tue le temps en retrouvant d’anciennes connaissances. Dont Chan (Selena Gomez), la petite sœur d’une ex-petite amie qui ne lui avait accordé qu’un « 4 » pour sa façon d’embrasser ! On découvrira tout de même la mère de Gatsby (Cherry Jones), dans une scène époustouflante.
Rien ne se passe comme prévu, et rien de mieux, dans un film, que l’imprévu. Woody Allen nous offre, comme dans Manhattan et Annie Hall, outre de formidables ambiances de la ville, des dialogues qui sont le sel de ses films où l’on parle beaucoup, et c’est toujours drôle, intelligent, inattendu. Un jour de pluie à New York n’en manque pas. Ce film n’est pourtant pas diffusé aux Etats-Unis : Woody Allen y est rejeté par le mouvement #MeToo, accusé d’agression sexuelle par sa fille adoptive et repoussé par certains acteurs (dont le jeune héros de ce film-ci). Le cinéaste est aussi en procès contre Amazon Studios. Aucun éditeur ne veut publier ses mémoires, d’après SoirMag.
En attendant les résultats de ces procès au long cours, Un jour de pluie à New York est diffusé en Europe, où le cinéaste continue à tourner, soutenu par de nombreux artistes. Le choix des acteurs de son dernier opus est excellent, comme toujours, et vous entendrez le réalisateur parler à travers eux de tout ce qu’il adore – la musique, la littérature, les rencontres, le cinéma… Tout cela comme en passant, dans un chassé-croisé sentimental à la fois nostalgique et allègre.
Commentaires
oui oui je vois :-)
j'ai toujours bien aimé ses films (depuis l'époque lointaine où j'étais étudiante ;-))
Alors ne manque pas celui-ci. Bonne journée !
Moi j'ai entendu et lu que ce qu'il y a de plus beau dans le film c'est NY sous la pluie...ton billet me fait penser qu'il y a plus que ça!!
Bien sûr !
Je continue d'aimer Woody Allen envers et contre tout, je ne suis jamais déçue. Pour moi il est le New Yorkais par excellence, et en plus, connaissant "assez" bien cette ville, c'est avec délices que je m'y suis promenée cette fois encore!
En vrai ou à l'écran ? Bonne après-midi, Edmée.
Il faut que je me dépêche avant qu'il soit retiré de l'affiche. Ce week-end, j'ai choisi plutôt Downton Abbey dont j'ai suivi toute la série télé (et j'ai aimé).
Dépêche-toi ;-).
J'ai vu ce film aussi, qui prolonge joliment la formidable série. J'ai aimé voir le domaine et ses superbes décors sur grand écran. Le film manque pourtant, selon moi, de la tension qui caractérisait la série, ce qui ne l'empêche pas d'être amusant.. Pour ceux qui ne l'ont pas suivie, il manque tout l'arrière-plan, l'évolution des caractères, des situations, ce doit être moins agréable que pour ceux qui s'en souviennent.
Merci Tania, ce film était prévu pour ce week end....ainsi que Downton Abbey (La série était géniale. Réflexe de Pavlov : la bande son me donne les frissons...) Bises.
Bon Week-end au cinéma, Claudie, tu vas te régaler !
Bonsoir Tania, même si ce n'est pas le Woody Allen que je préfère. Il faut soutenir ce réalisateur. Les Américains sont vraiment bêtes et méchants. Il faut aller voir ce film rien que pour voir New-York, le New-York huppé. Bonne soirée.
Et quel est ton film préféré, si ce n'est pas indiscret ? Je vais voir sur ton blog si tu en as parlé. Bonne journée, Dasola.
Bonjour Tania, pour répondre à ta question sur mon film préféré de Woody Allen entre Manhattan et Annie Hall, j'aime les deux. C'était l'époque où Woody Allen jouait dans ses films. Le dernier que j'ai vraiment aimé c'est celui qui se passe à Paris. Et bien sûr, j'avais apprécié ceux avec Mia Farrow: Broadway Danny Rose, Hannah et ses soeurs, La rose pourpre du Caire. Et j'ai un faible pour Meurtre mystérieux à Manhattan, le dernier avec Diane Keaton et Woody Allen. Bonne journée.
Merci d'avoir détaillé tes préférences, je te rejoins sur ces films et j'ajouterai "Comédie érotique d'une nuit d'été".
Le duo avec Diane Keaton était irrésistible, c'est vrai.
Je n'ai plus qu'à attendre qu'il passe par ici. J'aime beaucoup les films de Woody Allen, que j'ai tous vus. "La rose pourpre du Caire" m'a laissé un grand souvenir.
J'espère qu'il passera bientôt près de chez toi, Annie. Bon week-end.
Je pense le voir bientôt, j'aime bien le cinéma de Woody Allen, il a une touche bien à lui ! Bises. brigitte
Un film rythmé comme un air de jazz. Woody Allen parle ou fait beaucoup parler dans ses films, j'aime comme il nous en met plein la vue et les oreilles en même temps. Bon cinoche, Brigitte, bises.