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Ressemblance

Colette La Vagabonde AN (2).JPG« Un jour, je me rappelle… en quittant Rennes par un matin de mai… Le train suivait, très lent, une voie de réparation entre des taillis d’épines blanches, des pommiers roses dont l’ombre était bleue, des saules jeunets à feuilles de jade… Debout, au bord du bois, une enfant nous regardait passer, une fillette de douze ans, dont la ressemblance avec moi me saisit. Sérieuse, les sourcils froncés, de rondes joues brunies, – comme furent les miennes – des cheveux un peu blanchis de soleil, elle tenait un surgeon feuillu dans ses mains hâlées et griffées, – comme furent les miennes. Et cet air insociable, ces yeux sans âge, presque sans sexe, qui paraissaient prendre tout au sérieux, – les miens, réellement les miens !... Oui, debout au bord du hallier, mon enfance farouche me regardait passer, éblouie par le soleil levant… »

Colette, La Vagabonde

Commentaires

  • Très bel extrait qui me donne envie de relire Colette qui fit les délices de mes seize ans. "ces yeux sans âge, presque sans sexe", c'est fort.

  • Magnifique écriture celle de Colette, je relis "elle tenait un surgeon feuillu dans ses mains hâlées et griffées", merci!

  • Quelle belle expression que "cette enfance farouche", que je souhaite à tous ! Merci Tania !

  • Heureuse que cet extrait vous parle aussi,
    Zoë, Colo, Anne & Annie.
    Bonne journée.

  • Sympa ce blog que je découvre... grâce à un article sur Colette, que j’apprécie depuis des années, depuis mon enfance... ça fait longtemps ! J’ai eu la chance cet été de visiter la maison de son enfance à Saint Sauveur en Puysaye . Lieu magique qu’une conférencière passionnante a su rendre extraordinaire... j’ai été très émue de découvrir le jardin la maison, les objets de la vie quotidienne... visite que je recommande vivement...

  • Sympa ce blog que je découvre... grâce à un article sur Colette, que j’apprécie depuis des années, depuis mon enfance... ça fait longtemps ! J’ai eu la chance cet été de visiter la maison de son enfance à Saint Sauveur en Puysaye . Lieu magique qu’une conférencière passionnante a su rendre extraordinaire... j’ai été très émue de découvrir le jardin la maison, les objets de la vie quotidienne... visite que je recommande vivement...

  • Bienvenue, Joëlle. Je n'ai pas encore visité cette maison, je me souviens que beaucoup se sont mobilisés pour la conserver et à bon escient, d'après votre témoignage.
    Merci de réagir ici & à bientôt peut-être. (Les commentaires ne sont pas toujours visibles immédiatement, pour info.)

  • La pascaline, initialement dénommée machine d’arithmétique puis roue pascaline1, est une calculatrice mécanique inventée par Blaise Pascal, considéré comme l'inventeur de la machine à calculer2,3. C'est en 1642, à l'âge de dix-neuf ans, qu'il en conçut l’idée4, voulant soulager la tâche de son père qui venait d’être nommé surintendant de la Haute-Normandie par le cardinal de Richelieu et qui devait remettre en ordre les recettes fiscales de cette province5 ; elle permettait d’additionner et de soustraire deux nombres d'une façon directe et de faire des multiplications et des divisions par répétitions.

  • Merci pour cette explication, Jane, qui concerne bien sûr le billet suivant sur Pascal.

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