« Elle pensa que c’est une bien grande douleur que de ne pas aimer ses parents, qu’ainsi on ne peut espérer l’amour ni des autres ni de soi-même. Puis, en remontant parmi les tombes, elle eut l’idée que, malgré tout, l’amour qui reste doit survivre en se cachant dans des souterrains d’âme. A certains craquements que seul permet d’entendre le silence, on devine qu’il nourrit toujours, dans les caves de l’être, d’entêtés bourgeons livides qui pénètrent les moindres failles et cherchent la lumière. »
Jean-Christophe Rufin, La salamandre
Commentaires
aïe je plains les pauvres traducteurs qui devront s'atteler à des phrases telles que "A certains craquements que seul permet d’entendre le silence, on devine qu’il nourrit toujours, dans les caves de l’être, d’entêtés bourgeons livides qui pénètrent les moindres failles et cherchent la lumière."
Relue sous cet angle, en effet...
Je souris de la réflexion d'Adrienne, c'est bien vu.
L'extrait est très beau.
Merci de l'apprécier aussi.