Jeunesse qui t'élances
Dans le fatras des mondes
Ne te défais pas à chaque ombre
Ne te courbe pas sous chaque fardeau
Que tes larmes irriguent
plutôt qu'elles ne te rongent
Garde-toi des mots qui se dégradent
Garde-toi du feu qui pâlit
Ne laisse pas découdre tes songes
Ni réduire ton regard
Jeunesse entends-moi
Tu ne rêves pas en vain
Andrée CHEDID (née en 1925),
Poèmes pour un texte, Flammarion, 1991.
Commentaires
"mes" jeunes sont un peu pessimistes pour l'avenir, mais n'est-ce pas normal, n'est-ce pas la seule voix qu'on entend dans les média?
Des larmes qui irriguent, l'image est triste et prometteuse aussi.
L'illustration est fine, belle, une fleur jaune qui pend...sais-tu de qui est le tableau?
Bonne journée Tania.
@ Adrienne : Oui, malheureusement, la morosité n'est pas porteuse.
@ Colo : J'ignore de quel artiste sont ces initiales - une illustration trouvée dans un catalogue de salle de ventes avec pour seule mention : "Ecole belge 1900". Si quelqu'un peut nous éclairer ? Bonne journée, Colo.
Merci Tania pour ton passage chez moi et ton très poétique commentaire. Vois tu, tu contribues au mariage de l'art par les sens : l'ouïe , le son de tes mots et la vue de mes couleurs. Personnellement je suis friande de ce style d'échange, de partage. Bonne journée et encore merci
une belle façon d'honorer la jeunesse
@ Chinou : Il y a beaucoup de douceur dans tes aquarelles, et le toucher du regard : plaisir à partager.
@ Dominique : Immortelle jeunesse d'Andrée Chedid.
Des larmes qui irriguent au lieu de ronger .. très d'actualité dans mon entourage en ce moment.
Tous mes encouragements, Aifelle. Belle journée printanière chez toi aussi, j'espère.
beau et émouvant comme tout ce qu'a écrit andrée chedid
C'est cela - bonne journée, Niki.