« Et voici la cinquième photo pour toi, Imogen. Une scène hivernale. Le parc public de Row Heath, à Bournville, dans les premiers mois, terriblement froids, de 1945.
J’ai du mal à regarder cette photo. Elle a été prise par mon père, avec son petit appareil, un dimanche après-midi. L’étang qui se trouve au centre du parc est gelé, et des dizaines de gens y patinent. Au premier plan, en gros manteau et bonnet de laine, regardant droit dans l’objectif, deux silhouettes : moi, onze ans, et Beatrix, quatorze ans. Beatrix tient une laisse dans sa main gauche, et au bout de la laisse, à ses pieds, Bonaparte s’impatiente. Les deux jeunes filles sourient, d’un grand sourire heureux, sans se douter de la catastrophe qui va s’abattre sur elles. »
Commentaires
Que de belles lectures proposées encore ! Je vois aussi plus bas des histoires de chats ! C'est merveilleux. Bon samedi-dimanche.
Mais visiblement, l'art et le regard aigu de Cécile Bertrand ne semblent pas plaire à tous.
Merci, Danièle, d'apprécier ces propositions de lecture.
Pour ce qui est de la cartooniste, je n'ai trouvé aucune information sur les raisons de ce divorce entre La Libre et Cécile Bertrand, qui déclarait il y a trois ans : "Les difficultés de la presse écrite, partout dans le monde, ont des répercussions aussi sur les cartoonistes qui doivent être meilleurs encore pour résister. Mais faire un cartoon chaque jour n’est vraiment pas évident."
"la pluie avant qu'elle ne tombe" était, selon l'auteur, un hommage à la romancière rosamund lehmann et son roman "the ballad and the source" - ayant lu les 2, j'ai eu l'impression que le roman de coe était un "copié/collé" de celui de la romancière britannique - évidemment je me suis fait très mal voir par la blogosphère qui portait le roman de coe aux nues - je n'ai pas dit que ce n'était pas un bon roman, mais cela ressemblait trop à l'autre histoire
Je ne comprends pas tout à fait pourquoi l'illustration ne répond pas à l'extrait, mais celui-ci donne envie d'en savoir plus...
Bon week-end Tania.
@ Niki : Oh, ton commentaire me surprend. Dans les entretiens que j'ai lus en ligne, Coe évoque sa mère qui a inspiré le personnage de Rosamond, ses filles, ses grands-parents, l'écrivain anglais Bryan Stanley Johnson, je tombe donc des nues.
J'ai retrouvé ton billet, en voici le lien pour les visiteurs intéressés : http://sheherazade2000.canalblog.com/archives/2010/09/10/19024025.html#comments
Il me reste à remonter la piste de Rosamund Lehmann.
@ Christw : La couverture de cette édition espagnole fait référence à l'événement qui se produit juste après l'extrait, une scène importante pour la suite, je n'en dis pas plus.
Je suis touchée par cette photo qu'on ne peut regarder sans émotion. Il y en a quelques unes de ce type dans mes archives qui me font rire ou... pleurer.
Voilà que votre émotion me touche à mon tour. Bon dimanche, Zoë.