« Le coup d’envoi de la production fut donné, lorsque le médecin chef Isager, d’Aarhus, client légendaire de l’hôtel Ruth, clama, si fort que toute la grande salle de restaurant l’entendit, qu’il voulait qu’on lui serve le hareng épicé d’Ane, et rien d’autre. – Celui avec les tours, maître d’hôtel, vous savez bien, délicieux et ferme à souhait, cria-t-il, inspiré par le petit logo qu’Ane avait créé, une image des deux phares, le Gris et le Blanc.
Quand l’anecdote parvint aux oreilles d’Ane, elle fit immédiatement changer l’étiquette, et colla sur les seaux et les bocaux une grande image des phares avec le nom poissons des tours en grandes lettres bancales. Peu après, elle dut embaucher quatre femmes de plus, un livreur et une assistante de bureau, et utiliser la cabane noire comme entrepôt.
Tout était allé extraordinairement vite.
En l’espace de trois mois, elle s’était établie comme fabricante de poisson. »
Karsten Lund, Le marin américain
Commentaires
Des harengs balancés entre deux phares, de la brume qui déteint sur les familles,les habitants, un beau marin...j'aime beaucoup l'illustration de la belle devant la mer.
Lu chez Dominique, je vais regarder s'il est traduit en espagnol.
Merci, beau weekend Tania.
Trrrrrrès chaud ici!
Belle couverture Babel, en effet, avec cette "Jeune femme sur la jetée" de Philip Wilson Steer (1860-1988). Vent, averses légères, éclaircies, ici le temps est changeant, mais nous avons pu prendre le thé tout de même dans un jardin que tu connais bien, près de la serre. Thé glacé pour Madame ? Belle soirée, Colo.
J'ai vécu quelques mois au Danemark. Et j'ai aimé ce pays. Sauf qu'il y faisait gris et froid. Ce livre me semble bien refléter la vie du Nord
Etes-vous alors allée à Skagen, Zoë ? J'avais un excellent souvenir de "Sundborn ou les Jours de lumière", le roman de Philippe Delerm consacré aux peintres de Skagen. Ici, comme vous l'écrivez, c'est un Danemark plus prosaïque qui est dépeint à travers cette saga familiale. Bon dimanche !