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Fenêtre ouverte

Lire avec Marthe Robert / 4      

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Ce qui importe d’abord dans la vie, selon un rabbin du Talmud : transformer son miroir en une fenêtre ouverte sur la rue. C’est aussi la loi de toute littérature vraie, la fausse étant celle où l’auteur se contente de se contempler, en prétendant de surcroît que le lecteur y trouvera autant de joie qu’il en a pris lui-même à sa propre image.

Marthe Robert, La tyrannie de l’imprimé, Grasset & Fasquelle, 1984 / Biblio essais, 1986.

Commentaires

  • S'ouvrir d'accord, c'est vrai pour la littérature aussi. Mais est-ce de la fausse littérature celle où l'auteur s'observe? Qu'en dira Proust ? Qu'un auteur ne fasse que se mirer trouvera preneur dès qu'on s'y reconnaît.

  • Ouvrir la fenêtre, s'aérer, se confronter aux autres, bien sûr!
    Il ne faut quand même pas oublier que celui qui écrit est à l'intérieur et que sa vue sur le monde est partielle, limitée par le cadre de la fenêtre...

  • Christw a parfaitement formulé la réflexion qui m'est venue en lisant ce texte, tout dépend la manière dont on le fait. Parfois, se regarder soi-même peut faire toucher l'universel.

  • Plus étroite encore que la fenêtre est la feuille de papier ou l'écran de PC. Les fenêtres sont faites pour être ouvertes sinon pourquoi les ferait-on?
    Faire entrer la lumière, la vie , les autres, les chants, les cris, les joies et les peines, celle de la nature aussi, c'est beaucoup plus difficile qu'on ne le croit.
    Pour moi il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature, juste des essais très souvent infructueux pour qu'au travers de soi on comprenne "l'autre".
    Si c'est réussi (ou si c'est qu'on croit) tant mieux, si c'est raté ( ou considéré comme tel) alors "cent fois sur le métier remettez votre ouvrage". rien n'est jamais figé, fini ou éternel.

  • Ouvrons, ouvrons les fenêtres ! Le merle est de retour sur la cheminée voisine, l'entendez-vous ?

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