Pause-thé / 5
« Miss Ellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise
Où des poissons d’or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J’aime la folle cruauté
Des chimères qu’on apprivoise :
Miss Ellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là, sous un ciel rouge irrité
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L’extase et la naïveté :
Miss Ellen, versez-moi du Thé. »
Théodore de Banville, Le Thé
Commentaires
Anisé, son thé lui fut versé par une Miss Ellen à la moue éloquente devant ses élucubrations... Il en resta tétanisé...
Dans l'ambiance, quelques vers à la louange de ce breuvage délicat digne des dieux :
Ô muses, dites-moi le thé
Qui s’écoule en nappe volage
De sa théière en bleu feuillage
Pour m’abreuver à satiété.
Ô muses, dites-moi le thé
Qui, le matin, quand le coq chante
M’éveille et, versé m’enchante
De ses arômes de volupté
Ô muses, dites-moi le thé
Qui, l’hiver, quand chacun se couche
Et que son doux parfum me touche,
Il évoque mes soirs d’été.
Merci pour ce thé poétique!
J'ai aussi pris plaisir à le prolonger à travers le lien de Banville dont j'apprécie le talent, si méconnu.
Oh, je n'avais pas repéré le lien de Théodore.
Magnifique aussi le poème de La Princesse de Lamballe. Merci!
J'espère pouvoir bientôt te verser un thé parfumé...
très belle documentation, le thé, sa couleur son parfum....le rythme des vers
Bienvenue, Florabella, merci de réveiller cette note de thé.