« S’il faut des hommes qui construisent des maisons et les abattent, qui plantent des forêts et les coupent, qui peignent les volets et sèment les jardins, il faut bien aussi quelqu’un qui voie tout cela, qui soit témoin de toute cette activité, qui laisse son regard se pénétrer de l’image de ces murs et de ces toits, qui les aime et essaie de les peindre. »
Hermann Hesse, Aquarelle (L’art de l’oisiveté)
Commentaires
Ce magnifique "art de l´oisiveté" que propose Hermann Hesse reprend largement, sous des formes plus modernes, la notion de l´"otium" latin ; - qui sera chez Montaigne la conception de la"disponibilité". En ce début d´un XXIe siècle un peu fou, il me semble bon que certains s´y réfèrent.
Quelle bonne idée de parler d'Hermann Hesse. Je ne connais pas ce recueil et vous me donnez envie de le lire. Dans cette civilisation de la vitesse, nous ne prenons plus le temps de contempler. Je dois avouer que je ne connais pas sa peinture. Merci Tania.
@ BOL : Montaigne est de ceux que je compte relire, merci Bernard.
@ Zoë Lucider : C'est la couverture du livre de poche qui m'a guidée vers la peinture de Hesse - et bien sûr la manière dont il en parle, en particulier dans ce texte-ci.